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Coutances : une femme demande la clémence après une série de vols au centre culturel

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Condamnée à de la prison ferme en première instance, une femme de 37 ans espère éviter l’incarcération grâce à son appel devant la cour de Caen. Selon Ouest France, son état de santé mentale et ses remords sont au cœur de sa défense.


Une série de vols « pulsionnels »

Les faits remontent au mois de mai 2023. À trois reprises, les 17, 22 et 25 mai, une femme de 37 ans s’introduit dans le centre d’animation culturel de Coutances (Manche) en prétextant vouloir utiliser les toilettes. Mais derrière cette excuse se cachent des intentions bien différentes : elle vole tout d’abord un extincteur, retrouvé peu après dans un buisson. Puis elle subtilise deux chèques appartenant à un professeur de musique, et enfin, un sac à main contenant papiers et argent liquide, propriété d’une professeure de dessin.

Quelques jours plus tard, le 28 mai, la situation prend une tournure encore plus troublante : elle se rend à la police pour porter plainte, affirmant avoir vendu un téléviseur pour 400 € et avoir été réglée avec un chèque volé. En réalité, il s’agissait de l’un des chèques qu’elle avait elle-même dérobés, rempli de sa main et tenté d’encaisser. Elle est alors poursuivie également pour dénonciation mensongère.


Une première condamnation… en son absence

Convoquée le 11 juin 2024 devant le tribunal de Coutances pour répondre de ses actes, la prévenue ne s’y rend pas. Jugeant malgré tout l’affaire, le tribunal la condamne à quatre mois de prison ferme et à verser des dommages à la professeure de dessin.


Une demande de compréhension devant la cour d’appel

Ce vendredi 2 mai 2025, devant la cour d’appel de Caen (Calvados), la prévenue est cette fois bien présente et plaide pour une peine moins sévère. En larmes, elle exprime ses regrets : « Je regrette et je m’excuse », répète-t-elle à plusieurs reprises.

Son avocate, Maître Paumelle, met en avant un contexte médical difficile : « Elle a oublié cette convocation, elle avait peur et aujourd’hui elle est encore plus effrayée par la perspective d’aller en prison. Elle sait qu’elle a fait n’importe quoi, même si elle n’arrive pas à expliquer ces pulsions de l’époque. Mais on sait aussi qu’elle souffre de bipolarité et que depuis, son traitement a été ajusté. »


Une peine requise avec sursis

Le ministère public, prenant en compte son état de santé et son changement de comportement, a requis une peine de six mois de prison, mais avec sursis simple. La décision de la cour d’appel est attendue pour le 13 juin. Elle dira alors si les regrets exprimés et les efforts entrepris suffisent à lui éviter la détention.

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