Charente
Stupéfiants au volant : en Charente, les autocaristes entre vigilance et inquiétudes

Après un drame en Eure-et-Loir impliquant un conducteur de car scolaire sous cannabis, les autorités veulent renforcer les contrôles. En Charente, les transporteurs s’organisent, mais soulignent des limites pratiques.
Un drame en Eure-et-Loir qui a fait réagir
Il y a trois mois, un accident tragique survenu près de Châteaudun, en Eure-et-Loir, a mis en lumière une réalité inquiétante. Joana, 15 ans, a perdu la vie dans un accident de car scolaire. L’enquête a révélé que le conducteur était positif au cannabis. Selon La Charente Libre, ce fait divers a profondément choqué l’opinion publique et suscité une vague d’émotion nationale.
En réaction, le gouvernement a annoncé vouloir durcir les contrôles antidrogue sur les conducteurs de transports scolaires, afin d’assurer la sécurité des élèves. Des séries de vérifications menées dans les semaines suivantes ont d’ailleurs mis au jour « des cas préoccupants de conduite ».
En Charente, des transporteurs déjà mobilisés
Dans le département de la Charente, les compagnies de transport se disent concernées et prêtes à collaborer. Certaines ont même déjà mis en place des mesures internes de prévention. Cependant, les professionnels s’interrogent sur la faisabilité d’un contrôle systématique.
Des tests qui posent des défis logistiques et juridiques
Si l’objectif est salué, les modalités restent floues. Qui doit effectuer les tests ? À quelle fréquence ? Et surtout, comment concilier ces contrôles avec le droit du travail et la vie privée des salariés ? De plus, les tests salivaires ne permettent pas toujours de déterminer l’aptitude à conduire au moment précis, puisqu’ils peuvent détecter des substances consommées plusieurs jours auparavant.