Sécheresse : à Angers, une solution pour savoir quand et comment arroser les arbres révolutionne la gestion des espaces verts

Les chiffres sont éloquents : selon Urbasense, 50 millions de m3 d’eau pourraient être économisés par les collectivités au moment de l’arrosage des espaces verts irrigués*. Pour stopper le gaspillage, alors que des pénuries d’eau s’annoncent déjà un peu partout dans l’Hexagone, l’entreprise versaillaise a créé un service unique en Europe. Grâce à un projet d’équipement mené par Suez, sous maîtrise d’ouvrage Angers Loire Métropole, Angers est devenue la ville la plus équipée de France par Urbasense.

30 millions de m3 d’eau gaspillés pour les terrains de sport, 50 millions de m3 gaspillés pour les espaces verts irrigués et 4 millions de fois quelqu’un est venu arroser pour rien des plantations en France*… À l’heure du réchauffement climatique, de la sécheresse et des pénuries d’eau, il n’est plus possible de gaspiller autant. Depuis 2015, Urbasense propose aux collectivités l’installation d’un capteur de suivi tensiométrique. Son rôle est le contrôle agronomique de l’arrosage et de la reprise racinaire avec pour objectif d’apprendre aux végétaux à développer leurs racines pour mieux s’acclimater.

Il s’agit de mesurer les besoins en eau des végétaux pour les arroser avec pertinence, avec à la clé, une réduction des gaspillages indispensable.

Depuis 2018, Angers s’est équipée de près de 300 capteurs, par exemple sur les projets de la place Molière, Quai Saint-Serge, quartier Monplaisir et Place de l’Europe, quartier Belle-Beille pour le suivi hydrique des arbres…

Angers peut se targuer d’être la ville ayant équipée le plus d’arbres en France par Urbasense pour lutter contre la sécheresse et les pénuries d’eau, qui planent déjà sur l’Hexagone et ne vont faire que s’intensifier dans les prochaines semaines.

“Depuis plus de 10 ans, de nombreux confrères paysagistes souffrent d’une contradiction : le besoin de plus en plus d’espaces paysagers pour nos villes, mais des budgets de fonctionnement stables ou en baisse. Urbasense a vocation à réduire les coûts de gestion pour contribuer à ce défi. En 2015, nous avons compris que le “jardinier” arrosait la terre proche des végétaux, au lieu de cibler leur racines. Cela peut sembler anodin, mais du jour au lendemain, votre consommation d’eau est plus précise et plus efficace. L’absence d’un outil de mesure et de ciblage permettant de faire cette différence était un problème. Aujourd’hui après plusieurs années d’utilisation en contexte urbain, les premiers retours d’expériences sont stupéfiants. » explique Michaël Fayaud, co-fondateur d’Urbasense.

Comment ça marche ?

La tensiométrie permet de suivre en continu l’état d’humidité du sol, et ainsi de pouvoir déterminer la quantité d’eau du sol disponible pour les végétaux. Pour cela, des sondes tensiométriques sont mises en place. Elles mesurent la valeur de tension hydrique du sol : c’est-à-dire l’énergie déployée par la racine pour
extraire l’eau de ce sol.

Pour assurer cela, l’installation est la suivante :

-quelques capteurs installés auprès des racines pour mesurer en continu les besoins hydriques et la croissance des racines
-le dispositif connecté Minisense qui capte, collecte et traite les données : il est garanti à vie et 100% made in France
-les bulletins agronomiques d’arrosage hebdomadaires réalisés sur-mesure permettent aux équipes d’être guidées et formées aux bonnes pratiques d’arrosage