Angers

Redonner du temps au temps.Tour d’horizon sur le métier de campaniste avec Bodet

Publié

le

Redonner du temps au temps chez Bodet

Trementines – Depuis la création de la société en 1868, Bodet a acquis un savoir-faire inégalé dans les domaines de l’horlogerie d’édifices et de la restauration de cloches. Retour sur l’histoire du premier fabricant européen d’horlogerie d’édifices et l’évolution du métier de campaniste

Cinq générations engagées pour la sauvegarde des clochers et du patrimoine culturel

C’est en 1868 que Paul Bodet installe sa première horloge dans le clocher de l’église de Trémentines (Maine-et-Loire). Jusqu’alors menuisier, il part dans le Jura pour trouver un mouvement mécanique lui permettant de réaliser une horloge d’édifice. Cette première réalisation rencontre un vif succès. Paul Bodet étend alors rapidement son activité à la réalisation de clochers dans l’Ouest de la France et crée l’entreprise Bodet en 1869. Se succèdent ensuite à la tête de l’entreprise, Emmanuel Bodet et Pierre Bodet. Tous deux travaillent avec une véritable passion du clocher tout en modernisant les horloges mécaniques puis électromécaniques.

Avec l’arrivée de l’électronique et du quartz, Pierre Bodet lance aussi l’horlogerie industrielle et le chronométrage sportif pour les salles de sport et les stades. Il décide de mettre en place un réseau de représentation national afin que les techniciens soient au plus près de leurs clients.

Son fils, Jean-Pierre Bodet, actuel Président Directeur Général, entre dans l’entreprise en 1970. Il parcourra le monde pour faire connaître les horloges Bodet et créa un réseau de distributeurs dans plusieurs pays (Allemagne, Angleterre, Australie, Belgique, Egypte, Espagne, Finlande, Italie, Moyen-Orient, Norvège, Pays du Maghreb, Portugal, Suisse). L’avènement de la microinformatique, dans les années 1980, incite Jean-Pierre Bodet à se lancer dans les solutions logicielles de gestion du temps.

C’est en 1990 que Jean-Pierre Bodet prend les commandes de la société. Passionné de nouvelles technologies, il apporte à l’entreprise un nouveau souffle et propulse cette société familiale parmi les acteurs incontournables du marché en seulement quelques années. Il place l’innovation au cœur de son métier en perpétuant les traditions et les origines du métier de campaniste.

Dans un souci de qualité et de calcul économique, la production est et sera maintenu sur son site à Trémentines dans le Maine-et-Loire. La société est d’ailleurs certifiée ISO9001 pour la qualitéde ses produits et ISO 14001 pour son management environnemental.

Les années 2000 marquent l’arrivée de Pascal et Sylvain Bodet, fils de Jean-Pierre Bodet, au sein de l’entreprise familiale. A l’heure du collaboratif et des réseaux sociaux, la cinquième génération compte bien franchir une nouvelle étape en s’orientant vers les nouvelles technologies tout en assurant la pérennité de l’entreprise.Les enjeux et évolutions du métier de campaniste

Depuis 2007, l’ensemble des corps de métiers qui exercent autour de la cloche et de l’horlogerie d’édifices est désignée par l’appellation campaniste. Réunies au sein du GIHEC (Groupement des Installateurs en Horlogerie d’Edifice et d’équipement Campanaire), ces entreprises réalisent actuellement un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 25 millions d’euros. Bodet a rejoint ce groupement en 1999. « Aujourd’hui, les campanistes souhaitent valoriser leur métier auprès de tous les acteurs du patrimoine. L’objectif premier est de former les architectes du patrimoine à ce savoir-faire méconnu. Il est tout aussi important de sensibiliser les collectivités locales et les directions régionales des affaires culturelles, dans leur intérêt (sécurité, restauration, valorisation), à l’entretien de leurs cloches et horloges », complète Jacques Burel, Directeur Département

Affichage et Horlogerie au sein du groupe Bodet.

Depuis quelques années, les campanistes se mobilisent pour faire évoluer leur métier de tradition millénaire en intégrant de nouvelles technologies. Le développement de la formation fait également parti des objectifs prioritaires.

Afin de perpétuer l’essence même de la réussite de Bodet, la cellule ‘campanaire’ du groupe met un point d’honneur sur la restauration et dispose d’une approche particulière. Chaque projet débute systématiquement par la réalisation d’un audit de clocher. Démarre ensuite un long travail de sensibilisation auprès des collectivités afin de les accompagner à restaurer ce patrimoine de façon à ce qu’il soit transmis aux générations futures. Pour assurer la pérennité de l’édifice et la mise en sécurité de la cloche, le groupe français a élaboré un procédé breveté de restauration par recharge des bords de frappe.

La France compte aujourd’hui 36 750 communes et 60 000 églises. Deux chiffres donnent un aperçu de l’étendu de ce champ d’activité : plus de 150 000 cloches sont actuellement recensées, dont 8 500 cloches classées.

La rédaction apporte chaque jour son lot quotidien d'information angevine, pour vous fournir l'essentiel de l'actualité de la journée.Vous avez une information urgente, pratique, n’hésitez-pas envoyez la nous sur redaction@my-angers.info