Vendée
Agression d’un septuagénaire à Saint-Gilles-Croix-de-Vie : un homme incarcéré jusqu’à son procès

Un homme de 48 ans, sans domicile fixe, a été placé en détention provisoire après avoir agressé un automobiliste âgé le 30 mai à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Il sera jugé le 23 juillet.
L’agression sur le parking d’une grande surface
Selon Actu.fr, les faits remontent au jeudi 30 mai. Sur le parking d’un supermarché de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, un homme en état d’ivresse a frappé à la tête un conducteur de 79 ans qui venait de se garer. L’auteur présumé de l’agression, âgé de 48 ans, a été présenté en comparution immédiate devant le tribunal judiciaire le 4 juin.
Lors de cette audience, le prévenu a demandé un délai pour préparer sa défense. Son procès est programmé pour le 23 juillet à 14 heures. En attendant, il reste incarcéré.
Un lourd passé judiciaire
L’homme, sans domicile fixe mais parfois hébergé chez sa sœur, est bien connu de la justice. Depuis l’année 2000, il a été condamné à 45 reprises, dont 23 fois pour des violences commises sur des personnes. Il avait quitté la détention le 1er avril dernier et faisait l’objet d’un sursis probatoire au moment des faits.
Lors de l’audience, le président du tribunal, Nicolas Pautrat, l’a interrogé sur l’origine de son parcours judiciaire : « Il n’y a rien eu avant 2000. Quel élément a pu déclencher votre situation ? ». Le prévenu a évoqué une rupture familiale marquante : « Mon père était pâtissier chocolatier. Il est mort d’un cancer à 55 ans. C’est injuste ». Il a également mentionné la mort récente de sa mère, en février dernier.
Parcours de vie marqué par l’alcool
L’homme a exercé un métier. Passionné par la nature, il a travaillé comme paysagiste. Selon ses propos, c’est après le décès de son père qu’il a basculé : « J’ai vrillé. Aujourd’hui je me suis freiné tout seul, je n’ai pas besoin d’un psy, je ne suis pas fou ».
Lors de l’audience du 4 juin, le tribunal devait se prononcer sur sa situation en attendant son jugement, prévu dans un délai de quatre à dix semaines.
Détention confirmée en attendant le procès
Pour le procureur de la République, Éric Bret, la détention était nécessaire. Il a souligné l’absence de point d’ancrage du prévenu : « Il n’a pas de représentation, pas de domicile fixe, il a déjà 45 condamnations, des faits en récidive légale en état alcoolique sur la voie publique et sous sursis probatoire ».
De son côté, Me Jean-Brieuc Davy, avocat de la défense, a plaidé pour un contrôle judiciaire afin de « ne pas entraver sa recherche d’emploi et de logement mise en place depuis sa sortie de détention en avril ».
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet. Le prévenu reste placé en détention provisoire jusqu’au 23 juillet, date à laquelle l’affaire sera jugée.