Sarthe
Deux ans de prison requis contre un maraîcher pour traite d’êtres humains

Il faisait travailler des sans-papiers dans des conditions indignes, parfois mineurs, sans protection ni déclaration.
Mardi 10 juin, au tribunal correctionnel du Mans, le procureur a requis deux ans de prison contre un maraîcher de 64 ans accusé d’avoir exploité de nombreux ouvriers sans-papiers entre 2019 et 2024, dans son exploitation de tomates à Saint-Paterne-le-Chevain (Sarthe). Déjà condamné 17 fois, dont cinq pour travail dissimulé, il comparaissait notamment pour travail dissimulé, blanchiment et traite d’êtres humains.
Des conditions de travail jugées inhumaines
Selon les témoignages recueillis par France 3 Pays de la Loire, les ouvriers, parfois mineurs, travaillaient jusqu’à 12 heures par jour, six à sept jours par semaine, dans des serres surchauffées à 50 °C, sans protection, ni contrat, et étaient payés en liquide. Certains ont évoqué des insultes et des sanctions s’ils prenaient trop de pauses. L’avocate des parties civiles, Me Mouna Benyoucef, a dénoncé une forme « d’esclavagisme moderne ». Le jugement sera rendu le 7 juillet.