Angers
Angers : Digital Floralia, la nouvelle exposition de Miguel Chevalier

Du 13 juin 2025 au 18 janvier 2026, le Musée des Beaux-Arts d’Angers accueillera Digital Floralia, la nouvelle exposition très attendue de l’artiste français Miguel Chevalier.
Pour la première fois, les musées d’Angers ouvriront leurs portes à une exposition autour des arts numériques. Après Séoul, Mexico, Paris, Riyad ou encore Madrid, c’est à Angers que Miguel Chevalier, pionnier de l’art numérique et virtuel en France, va exposer durant les prochains mois. Ce projet a également été porté par Anne Esnault, directrice des musées d’Angers, et Philippe Piguet, historien de l’art et commissaire d’expositions indépendant. « L’histoire de l’art est condensée dans cette exposition par le talent de Miguel Chevalier », sourit ce dernier.
Ville la plus verte de France et tournée vers l’écologie, « Digital Floralia résonne particulièrement à Angers », déclare Nicolas Dufetel, adjoint à la Culture et au Patrimoine de la Ville d’Angers.
Une expérience immersive et interactive en trois espaces
Sur le thème des fleurs, de la nature, et de l’artifice, Digital Floralia a été réalisée grâce aux technologies numériques contemporaines telles que la réalité virtuelle, les algorithmes génératifs, et depuis peu, l’intelligence artificielle.
L’exposition s’ouvre avec Flower Power IA, une installation immersive où des projections florales s’animent au sol en réaction aux déplacements des visiteurs. L’interactivité se poursuit dans l’espace Extra-Naturalia, projeté sur un impressionnant écran courbé. Grâce à un dispositif de capteurs, les fleurs numériques vivent au rythme des mouvements du public, offrant une expérience panoramique saisissante.
Entre ces deux univers sensoriels, les visiteurs peuvent observer un cabinet de curiosités imaginé par l’artiste, rassemblant ses créations, des ouvrages rares et d’autres objets singuliers.
Enfin, Méta-Nature IA vient clore le parcours avec un jardin virtuel généré par intelligence artificielle, en perpétuelle transformation. Tout au long de l’exposition, des œuvres fixes ponctuent les différents espaces, complétant cette plongée entre nature et technologie.

« Ce qui est intéressant en travaillant avec l’intelligence artificielle, c’est que les dispositions florales qui sont générées aujourd’hui ne sont pas les mêmes que celles de demain ou que dans dix jours », explique Miguel Chevalier. « Il y a une partie que l’on maîtrise, mais avec l’IA et les algorithmes génératifs, il y a aussi une part d’inconnu. C’est ce qui rend cette expérience unique », ajoute-t-il.
« N’ayons pas peur du numérique »
Depuis 2020, la Ville d’Angers a renforcé son soutien à la création contemporaine. Digital Floralia, avec le sujet de la nature en prime, s’inscrit dans ce contexte.
« L’art, c’est la technique. N’ayons pas peur du numérique et de l’IA. On peut en douter pour en tirer le meilleur, mais il ne faut pas en avoir peur », insiste Nicolas Dufetel. « Grâce à cette exposition, Miguel Chevalier soulève un débat très actuel. Il pose la question du rapport entre réalité et virtuel ».
Colin Delpy