Charente
Gond-Pontouvre : relaxe pour un suspect faute de preuves suffisantes dans une affaire de violences en 2022

Jugé ce mercredi au tribunal judiciaire, un homme de 28 ans a été relaxé pour des faits présumés de violences volontaires à Gond-Pontouvre, faute d’éléments tangibles à son encontre. L’affaire remonte au 1er juillet 2022. Ce jour-là, un homme d’une trentaine d’années avait été renversé par une Renault Clio près du rond-point de la pyramide. L’attaque semblait délibérée selon les premiers éléments. Grièvement blessé, la victime avait trouvé refuge dans un appartement proche avant d’appeler la police.
Selon La Charente Libre, souffrant de plusieurs fractures et de douleurs dorsales, l’homme s’était vu prescrire 90 jours d’incapacité totale de travail. L’enquête initiale avait évoqué un différend lié à un vol de carte bancaire et à des stupéfiants, mais le déroulé précis des faits restait flou.
Un dossier sans bornage téléphonique ni certitude sur l’identité
Sur la base de témoignages visuels, les enquêteurs avaient identifié un suspect, âgé de 28 ans au moment des faits. Mais lors de l’audience, plusieurs incertitudes sont venues fragiliser le dossier. L’avocat de la défense, Me Chems-Eddine Belkaïd, a souligné que son client n’avait aucun différend connu avec la victime, suggérant une possible confusion avec un proche : « Les témoins ont peut-être confondu avec son frère. »
Autre point saillant : le prévenu, qui travaillait pour la Semea à La Couronne ce jour-là, a assuré qu’il installait des compteurs d’eau au moment des faits. Aucun bornage téléphonique n’a permis de vérifier sa localisation. Me Belkaïd a aussi évoqué la morphologie de son client en 2022 : « Il pesait 45 kilos de plus. » Ce que le prévenu a confirmé lui-même : « J’étais gros. » Or, les témoins ont évoqué un homme de corpulence normale.
Une incertitude trop importante pour condamner
Malgré les réquisitions du parquet, qui avait demandé dix mois de prison avec sursis, le tribunal a choisi de ne pas retenir les charges. La présidente Tania Moulin a souligné les nombreux doutes qui entouraient l’identité réelle de l’auteur de l’agression. Le prévenu a donc été relaxé.