Angers

Les aides-soignant(e)s et infirmièr(e)s du CHU d’Angers dénoncent leurs mauvaises conditions de travail

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Les aides soignantes et infirmières du CHU d’Angers sont venues dénoncer leurs mauvaises conditions de travail ce mardi matin devant la Préfecture du Maine-et-Loire.

Un rassemblement a eu lieu ce mardi 20 juin devant la préfecture de Maine et Loire pour dénoncer les conditions de travail des infirmièr(e)s et aides soignant(e)s en hôpitaux publics. L’arrêt des fermetures de lits et plus de moyens sont demandés.

Dans le cadre d’un appel national dans les hôpitaux des fédérations FO, CGT, SUD et UNSA, un rassemblement a été organisé ce mardi 20 juin devant la préfecture de Maine et Loire « pour la défense des hôpitaux publics », explique Lydie Cordray, secrétaire départementale pour le syndicat Santé Sociaux 49-53. « Nous demandons des moyens, l’arrêt des fermetures de lits, des plans de formations à la hauteur des besoins des hôpitaux. »

« L’HÔPITAL N’ATTIRE PLUS »

Le centre hospitalier universitaire d’Angers n’attire plus, mais comme tous les hôpitaux de France finalement. Le CHU de la ville est en déficit de recrutement : il manque 60 infirmières.

La faute aux conditions de travail : « la direction impose le recours à des organisations de travail en 12 heures/jours dans plusieurs services, des infirmières subiront des semaines à 60 heures, l’alternance jour/nuit est imposée pour certains » dénonce le comité de la Force Ouvrière du CHU d’Angers. Lydie Cordray dénonce la politique du gouvernement « l’accès vers le libéral et la chute du secteur public « .

Dans un communiqué, la Force Ouvrière du CHU pointe certaines incohérences :« dans les pays de la Loire, l’ARS n’annonce que 350 places supplémentaires dans les IFSI pour toute la région alors qu’il manque plus de 6000 infirmiers pour atteindre la densité moyenne nationale. »

DES MAUVAISES CONDITIONS POUR LES PATIENTS

Le Césame d’Angers a dû fermer 15 % de sa capacité d’accueil, son taux d’occupation s’élève à plus de 115 %. « La psychiatrie a toujours été la cinquième roue du carrosse de la santé » se désole Céline Maroleau, infirmière en psychiatrie aux urgences du CHU d’Angers et au Césame. « Pour les patients qui arrivent en crise psychiatrique, c’est 3-4 jours à attendre aux urgences dans des conditions difficiles avant d’espérer avoir une place au Césame » dénonce-t-elle. « Ce qu’on veut, c’est pouvoir prendre en soin dignement « . L’infirmière parle de réponses loin d’être satisfaisantes et réactives et ne se fait pas trop d’illusion sur ce que pourrait apporter la rencontre avec un représentant de la préfecture lors de ce rassemblement.