Transport
Angers bientôt mieux reliée grâce à la concurrence ferroviaire : Velvet et Le Train débarquent sur les rails

Deux nouveaux acteurs veulent révolutionner les trajets en train à l’ouest de la France. Et Angers pourrait en être l’une des grandes gagnantes. Velvet et Le Train, deux compagnies ferroviaires privées, comptent faire leur entrée sur le marché français d’ici 2027-2028, grâce à l’ouverture à la concurrence. L’occasion d’offrir des alternatives concrètes à la SNCF sur des lignes très demandées, notamment entre Angers, Paris et Bordeaux.
Velvet arrive à toute vitesse
Présentée ce 1er juillet à la presse, la compagnie Velvet entend lancer en 2028 ses trains à grande vitesse sur trois axes majeurs : Paris-Bordeaux, Paris-Rennes, et surtout Paris-Angers-Nantes. Une aubaine pour les Angevins qui peinent parfois à trouver une place sur les TGV existants.
Rachel Picard, cofondatrice de Velvet et ancienne dirigeante des TGV à la SNCF, résume : « Sur ces lignes, il y a une demande énorme, et pas assez d’offre. » Velvet promet 10 millions de places par an, avec 12 rames Avelia Horizon, les mêmes que la SNCF prévoit d’introduire dès 2026.
Le Train, autre acteur prometteur, mise aussi sur l’Ouest
Mais Velvet n’est pas seule sur les rails. Créée en Charente, la société Le Train prévoit aussi de s’implanter sur le réseau à grande vitesse, dès 2027. Et elle a un objectif clair : améliorer la desserte dans l’Ouest, de la Nouvelle-Aquitaine à la Bretagne, en passant par les Pays de la Loire.
Son ambition pour Angers est très concrète : permettre un trajet direct vers Bordeaux en 2h25. Fini les correspondances à Tours ou à Paris. La ligne passera par la LGV entre Saint-Pierre-des-Corps et Bordeaux, avec des trains de 350 places. Elle fonctionnera les week-ends avec une liaison Nantes-Arcachon, et en semaine, avec un aller-retour Rennes-Bordeaux via Angers.
Aujourd’hui, un Angevin met au minimum 4 heures pour rejoindre Bordeaux. Avec Le Train, ce sera quasiment moitié moins.
Une concurrence qui tombe à pic pour Angers
La situation actuelle sur les rails est tendue : forte demande, peu de places disponibles, et un réseau parfois saturé. L’arrivée de Velvet et Le Train pourrait donc desserrer l’étau, en offrant plus de trains, plus de flexibilité, et des trajets directs.
Pour Angers, ville universitaire, touristique et connectée, ces projets sont stratégiques. Ils pourraient booster l’attractivité du territoire et faciliter la mobilité quotidienne comme les déplacements professionnels.
Des projets ambitieux, mais surveillés par la SNCF
La SNCF ne voit pas forcément d’un bon œil cette montée de la concurrence. Elle demande que les nouveaux opérateurs participent aussi à l’aménagement du territoire en desservant des destinations moins rentables. De leur côté, Velvet et Le Train défendent leurs investissements massifs : un milliard d’euros pour Velvet, et un pari industriel fort pour Le Train, qui a commandé du matériel neuf pour répondre aux attentes des voyageurs.
Pour l’instant, les offres commerciales restent floues, mais une chose est sûre : ce ne sera pas du low-cost. Ni Velvet ni Le Train ne veulent se positionner sur le créneau de Ouigo. Ils misent sur le confort, la régularité et la simplicité des trajets.