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Tour de France.Vers la 20ème étape, Annecy / Annecy – Semnoz [VIDEO]

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FIN_STD_IMG-bIl avait déjà fait le coup à Gap, après avoir difficilement intégré une échappée imposante et pris la course à son compte dans la dernière ascension. Le coureur portugais peut après un nouveau succès faire breveter une méthode Costa, notamment applicable aux étapes qui se terminent sur une descente. Mais pour accrocher le nom du Grand-Bornand à son palmarès, le coureur de Movistar a dû passer l’essentiel de sa journée à la poursuite d’échappés un peu moins stratèges comme Ryder Hesjedal dans un premier temps, puis Pierre Rolland, qu’il a rejoint à 20 km de l’arrivée pour terminer en solitaire. L’effort de Rolland pourrait toutefois être récompensé puisque son séjour à l’avant de la course lui permet de revenir à un point de Chris Froome au classement des grimpeurs. A part sur ce terrain, le Maillot Jaune a su anticiper et contrôler les initiatives timides de ses rivaux, pour rejoindre l’arrivée sans céder la moindre seconde.

Hesjedal seul en tête

Lars Bak et Jon Izaguirre sortent du peloton dès le premier kilomètre, et emmènent derrière eux un groupe imposant dont l’effectif atteint 44 coureurs à son maximum. A l’avant, Izaguirre change de partenaire et rentre dans la montée vers le col du Glandon en compagnie de Ryder Hesjedal. Au sommet, le duo bascule avec 3’10 » d’avance sur le groupe, d’où sont sortis les candidats au maillot à pois que sont Rolland et Riblon. Accompagnés de Moser, et ensuite de Cunego, puis de Flecha, les contre attaquants se rapprochent à moins de deux minutes, mais avancent sous la menace d’un mini-peloton. Ils sont d’ailleurs repris en abordant la montée vers le col de la Madeleine, hormis Pierre Rolland, qui se lance seul à la poursuite de Ryder Hesjedal, lui-même débarrassé de Jon Izaguirre dès les premières pentes. Le coureur d’Europcar rejoint le Canadien à 4,5 km du sommet, puis saisit les 25 points attribués au premier.

Rolland en tête au col de la Madeleine

Derrière les deux hommes de tête, le groupe de poursuite a connu une sélection favorable à une association de 27 coureurs : De Marchi (CAN), De Clercq (LTB), Burghardt, Moinard (BMC), Bakelants, Didier, Klöden (RLT), Geniez (FDJ), Bardet (ALM), Hernandez (TST), J.Izaguirre, Nieve, Perez, Sicard (EUS), Costa, Plaza, Rojas (MOV), Coppel, Navarro (COF), Cunego (LAM), Gesink, Nordhaug (BEL), Dumoulin, Geschke (ARG), Flecha, Hoogerland (VCD) et Feillu (SOJ) atteignent le col de la Madeleine avec 4′ de retard. Le peloton, peu préoccupé par le destin de l’échappée, s’y présente avec 12′ de retard.

Costa en solo

Hesjedal et Rolland roulent encore ensemble au sprint intermédiaire d’Albertville (3′ d’avance sur leurs premiers poursuivants), mais le Canadien lâche prise en montant vers le col de Tamié. Le coureur d’Europcar y poursuit sa récolte de points, mais ses rivaux pour l’étape se rapprochent alors à 1’50 ». Dans la montée au col de l’Epine, il préserve et soigne même son avantage, avec 2′ à la bascule. Mais le rapprochement essentiellement mené par Coppel et Navarro en se dirigeant vers la dernière ascension compromet nettement la situation. Dans la montée au col de la Croix-Fry, les accélération de Navarro, et surtout de Costa à 11 km du sommet, condamnent Pierre Rolland, déposé à 20 km de l’arrivée.

Accélération de Valverde

En solitaire, Rui Costa termine l’ascension en contrôlant le petit groupe qui se défend le mieux, avec Klöden, Bakelants, Navarro et De Clercq. Dans la plongée sur le Grand-Bornand, le Portugais n’a plus qu’Andreas Klöden comme premier poursuivant, mais dispose d’une minute de marge pour aller cueillir sa deuxième victoire d’étape sur le 100ème Tour de France. Au sein du groupe Maillot Jaune, les accélérations de Valverde et de Gadret n’ont pas réellement perturbé les plans de l’équipe Sky. La pression mise par les Saxo-Tinkoff n’est pas suivie d’effet non plus, si ce n’est que le groupe ne comprend plus que 10 coureurs au moment de franchir la ligne d’arrivée. Le sommet de la hiérarchie reste inchangé.

L’analyse de l’étape Annecy / Annecy – Semnoz par Jean-François Pescheux

« Un baroud d’honneur… Une dernière chance… Voilà dans quel esprit nous avons tracé cette étape qui va en étonner plus d’un. 125 kilomètres seulement, mais quel parcours ! Quasiment jamais de repos. Les coureurs seront toujours en prise jusqu’à l’arrivée inédite, jugée au sommet du Semnoz. À défaut du Maillot Jaune, c’est peut-être le podium qui va se décider-là, dans cette montée de 10,7 km proposant 8,5 % de dénivellation en moyenne. Nous pourrions retrouver comme vainqueur celui de l’Alpe-d’Huez… Rodriguez, par exemple. Ou Froome… Ou Contador. En tout cas, un coureur de haut rang, pour conclure en beauté. » un contenu letour.fr

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