Charente-Maritime

Charente-Maritime : deux ans de prison pour l’enlèvement de son ex-belle-fille de 15 ans

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Le tribunal correctionnel de Saintes (Charente-Maritime) a condamné, jeudi 14 août 2025, un homme de 58 ans à deux ans de prison ferme, avec maintien en détention, pour l’enlèvement de son ancienne belle-fille âgée de 15 ans. Les faits remontent au 16 juin dernier, lorsque le quinquagénaire a été intercepté par le GIGN sur une aire d’autoroute de l’Orne.

La jeune fille, placée en famille d’accueil à Archiac, avait été emmenée quelques heures plus tôt. Dans le véhicule, les forces de l’ordre ont retrouvé deux revolvers et un couteau de 20 cm.

Des antécédents et une interdiction de contact

Selon Radio France, le prévenu avait déjà été condamné fin 2024 à Mulhouse pour avoir enlevé cette même adolescente. Une interdiction formelle de contact avait été prononcée, mais il avait contourné la mesure en créant un faux compte sur les réseaux sociaux.

La défense invoque des troubles psychiatriques

À l’audience, l’homme a expliqué son geste par une pathologie schizophrénique et des bouffées délirantes. Il affirme avoir agi pour « sauver » l’adolescente, qui lui aurait écrit vouloir mettre fin à ses jours. L’expertise psychiatrique a conclu à une altération, mais non à une abolition, du discernement au moment des faits.

L’avocate de la défense a décrit un homme vulnérable, marqué par plusieurs tentatives de suicide, et très attaché à la jeune fille, qu’il avait envisagé d’adopter par le passé.

L’accusation parle de manipulation

Pour les avocates représentant la mère de l’adolescente et l’Aide sociale à l’enfance, le prévenu « instrumentalise la santé mentale ». Elles soulignent l’absence d’ordonnance pour un traitement psychiatrique et rappellent qu’une autre procédure judiciaire est en cours pour des violences sexuelles présumées sur la jeune fille.

Une adolescente fragilisée

Selon l’accusation, la victime « va très mal » et a grandi dans un climat de violence. Depuis les faits, elle a quitté sa famille d’accueil pour un foyer, dans le cadre d’un « placement difficile ».

Le tribunal suit les réquisitions

Le procureur de la République a estimé que le prévenu « a la notion du bien et du mal », mais que son niveau de prise de conscience reste inquiétant. Le tribunal a suivi ses réquisitions, tout en prenant en compte l’altération du discernement.

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