Justice

Un habitant de Mauges-sur-Loire maintenu en détention après ses retrouvailles incestueuses avec sa fille de 14 ans

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La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a maintenu en détention, ce vendredi 25 août 2023, un habitant de Mauges-sur-Loire (Maine-et-Loire) jusqu’à son prochain procès pour viols et agressions sexuelles incestueux sur sa fille mineure.

L’adolescente avait en fait fugué pendant les vacances de Noël 2021-2022 : à son retour au collège, des « suçons dans le cou » avaient été constatés. La mère de la jeune fille avait ensuite « découvert des messages et photos suggestives » avec le père biologique de la jeune fille, qui n’avait « jamais eu de contact » avec elle avant l’année 2021.

Au cours de sa fugue, l’adolescente de 14 ans avait donc rejoint son père, Matthieu XXX, aujourd’hui âgé de 38 ans : au cours de la soirée du Nouvel an, des témoins avaient vu le père et sa fille « s’embrasser à plusieurs reprises » et « se caresser ». L’ami de Matthieu XXX l’avait également vu « mettre sa main entre ses cuisses à tables » et l’embrasser « avec la langue ».

« Moi, je fais l’amour avec ma princesse et tu verras les suçons dimanche », avait même écrit Matthieu XXX à sa compagne, envoyant « deux photos » sur lesquelles on les voyait « s’embrasser sur la bouche ».

IL ADMET UN COMPORTEMENT « PAS NORMAL »

La jeune fille avait finalement rapporté aux enquêteurs que son père lui avait « caressé les seins, les fesses et le sexe » à « plusieurs reprises » ; il s’était aussi livré à « des pénétrations digitales et péniennes », alors qu’elle n’était « pas consentante » et qu’elle l’avait « repoussé à plusieurs reprises ».

Cet habitant de Mauges-sur-Loire avait donc été interpellé le 1er février 2022 : il avait reconnu avoir « embrassé sa fille sur les lèvres » à sa demande car « il n’arrivait pas à dire non ».

Il avait par ailleurs « admis que ce comportement n’était pas normal » et avoir « posé sa main sur le pantalon, la culotte et le sexe » mais avait en revanche réfuté « toute pénétration vaginale ».

Mais le psychologue qui a rencontré la jeune fille de 14 ans avait noté qu’elle n’avait « aucune connaissance de la sexualité » et présentait « un traumatisme psychologique » : elle était selon lui « vulnérable » et souffrait d’une « forte dépendance » et d’une « relation d’emprise » à l’égard de son père.

« IL ENVISAGEAIT DE QUITTER LA REGION AVEC LA MINEURE »

Ce cariste condamné treize fois – notamment pour des « vol » et « violences » – avait pour sa part été décrit par l’expert comme présentant « une immaturité affective » et « un profil toxicomane ».

Le juge d’instruction a donc renvoyé Matthieu XXX devant la cour criminelle départementale de la Loire-Atlantique : il aurait dû comparaitre dans un délai de six mois après l’ordonnance de mise en accusation, c’est-à-dire avant le 22 septembre 2023, mais l’affaire n’a été audiencée qu’au 17 octobre 2023.

« La cour criminelle croule sous l’afflux de dossiers, est très encombrée et le délai ne pourra pas être respecté », a confirmé l’avocat général lors de l’audience de ce jeudi 24 août 2023. Le parquet général de la cour d’appel de Rennes a donc réclamé une prolongation exceptionnelle de la détention provisoire de Matthieu XXX.

« Son casier comporte treize condamnations et pour environ la moitié, il n’a pas comparu devant le tribunal, ce qui montre le peu d’intérêt qu’il a à répondre aux convocations judiciaires », avait soutenu l’avocat général. « Il encourt une peine conséquente et envisageait de quitter la région avec la mineure… Ce risque de fuite doit être pris au sérieux », avait également fait valoir le magistrat. Matthieu XXX – qui n’était pas assisté d’un avocat lors de l’audience – n’a pour sa part fait aucun commentaire. Finalement, la cour l’a maintenu en détention provisoire jusqu’à son procès./CB (PressPepper)

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