Sante

Surveillance renforcée du moustique tigre dans le Maine-et-Loire : les angevins ont leur rôle à jouer !

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© Crédit photo Valentin LE GUILLOUX – Thierry LEQUEUX, responsable du programme de surveillance de la prolifération des moustiques tigre, au sein du laboratoire Inovalys à Angers.

Depuis septembre 2016, le moustique tigre fait parler de lui dans le Maine-et-Loire, et plus précisément à Angers. Bien qu’aucun cas de contamination n’a été signalé, le Département reste prudent et a confié la surveillance de l’insecte au laboratoire Inovalys. Originaire d’Asie du Sud-Est, ce moustique a progressivement gagné du terrain en France, en amenant avec lui certaines maladies tropicales, comme la Dengue et le Chikungunya. Pas d’inquiétude pour autant, il n’est porteur des virus incriminés qu’à condition d’avoir piqué un individu malade au préalable.

Ils sont plus petits qu’une pièce de 1 centime d’euros. Leurs corps sont rayés de noir et de blanc, notamment sur la tête, les pattes et le thorax. Cette espèce se nomme Aedes albopictus, plus communément appelée moustique tigre. Contrairement aux moustiques classiques, il peut nous attaquer en journée, notamment dans les lieux publics urbanisés comme les cours, jardins, ou terrasses. Il est apparu pour la 1ère fois en septembre 2016 à Trélazé, et très vite le Département a voulu garder un œil attentif sur l’insecte. Depuis mai 2018, le Maine-et-Loire est passé en vigilance rouge (niveau 1 du Plan nationale de lutte) rejoignant ainsi la Vendée (niveau 1 depuis 2015). Le département consacre chaque année plus de 150 000 euros pour protéger ses citoyens.

Un dispositif de surveillance renforcé grâce au laboratoire Inovalys

L’activité du moustique tigre s’étend du 1er mai au 30 novembre de manière générale. Durant cette période, la surveillance est renforcée par la pose de pièges pour identifier les insectes à leurs différents stades de vie (œufs – larves – adultes). « 137 pièges pondoirs ont été répartis dans 29 communes du Maine-et-Loire pour lutter contre leur prolifération. Les pièges sont relevés tous les mois jusqu’à fin novembre pour nous permettre d’établir un diagnostic de leur milieu favori de reproduction » explique Catherine DELNATTE, l’une des responsables du programme de surveillance. « Il n’est pas nécessaire de paniquer. Certes, le moustique est vecteur des virus responsables des maladies de la dengue, du Zika et du chikungunya, mais il doit avoir au préalable piqué une personne déjà atteinte par une de ces maladies pour la contaminer » complète Thierry LEQUEUX, également responsable du programme de surveillance.

© Crédit photo Valentin LE GUILLOUX – Observation au microscope de quelques œufs de moustiques-tigre prélevés dans un piège-pondoir (taille moyenne des œufs : 0,5 millimètre).

Lutter contre l’eau stagnante : tous les Angevins et les ligériens ont leur rôle à jouer

6 gestes simples à pratiquer au quotidien permettent d’éviter la prolifération. Vider une fois par semaine les réserves d’eau présentes dans les soucoupes (notamment pour les fleurs sur les balcons), remplir les soucoupes des plantes avec du sable, enlever des extérieurs les objets abandonnés pouvant servir de récipient d’eau, entretenir vos espaces verts en ramassant les déchets et les fruits tombés, vérifier le bon écoulement des eaux de pluie, et enfin couvrir toutes les réserves d’eau.

Protégez-vous !

Des produits répulsifs à moustique – à appliquer en journée -, tout comme l’utilisation des climatiseurs et ventilations sont les ennemis jurés des moustiques tigre. Ces derniers fuient les endroits frais. N’hésitez pas enfin à demander conseils à votre médecin notamment pour les enfants et les femmes enceintes. Si vous observez ces moustiques près de chez vous, envoyez un mail à l’adresse moustique-tigre@inovalys.fr.

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