Orne

Fièvre catarrhale ovine : premier cas détecté dans l’Orne, une vaste campagne de vaccination lancée

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Un cas de fièvre catarrhale ovine (FCO) a été confirmé dans un élevage de l’Orne, marquant la première contamination en Normandie. Face à l’extension de l’épidémie, le ministère de l’Agriculture annonce le début d’une campagne nationale de vaccination en septembre.

Selon France 3, l’épidémie de fièvre catarrhale ovine (FCO), qui sévit en France depuis début août, a désormais atteint la Normandie. Un premier cas a été identifié dans un élevage de l’Orne, moins d’un mois après l’apparition des premiers foyers dans l’Hexagone. Cette maladie virale, connue sous le nom de « maladie de la langue bleue », représente une menace sérieuse pour les troupeaux de ruminants.

Selon le ministère de l’Agriculture, la propagation du virus justifie la mise en place d’une vaste campagne de vaccination à travers tout le nord-est de la France. Cette mesure vise à endiguer la contamination, qui touche aujourd’hui 342 foyers d’élevages, avec des cas recensés jusqu’en Saône-et-Loire et maintenant l’Orne.

Une zone régulée élargie

En réponse à cette épidémie, une « zone régulée » a été étendue à plusieurs départements du pays. Cette zone, initialement mise en place le 2 août, impose des dépistages obligatoires pour les bêtes avant tout déplacement en dehors de la région affectée. Désormais, cette zone couvre la Loire-Atlantique à l’ouest et s’étend jusqu’à l’Ardèche et la Drôme au sud. La Normandie est entièrement intégrée à cette région sous surveillance accrue.

Un virus transmis par des moucherons piqueurs

La fièvre catarrhale ovine est transmise aux ruminants, tels que les moutons, les vaches et les chèvres, par des moucherons piqueurs. Bien que le virus ne soit pas transmissible à l’homme, il provoque des symptômes graves chez les animaux infectés, tels que de la fièvre, des difficultés respiratoires et la cyanose de la langue, donnant cette teinte bleutée caractéristique. Dans certains cas, la maladie peut être mortelle.

Toutefois, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) rassure : la FCO n’altère en rien la qualité des produits issus des animaux infectés, qu’il s’agisse de viande ou de lait.

Un plan de vaccination massif

Pour contenir l’épidémie, le gouvernement a commandé 11,7 millions de doses de vaccins qui seront mises gratuitement à disposition des éleveurs dès la première quinzaine de septembre. Cette campagne de vaccination devrait contribuer à freiner la propagation du virus.

En parallèle, une autre maladie virale frappant les ruminants, la maladie hémorragique épizootique, fait également l’objet d’une surveillance accrue et d’une future campagne de vaccination, a précisé le ministère.

Soutien aux éleveurs touchés

Le ministère de l’Agriculture a également évoqué des discussions en cours avec le Fonds national agricole de mutualisation du risque sanitaire et environnemental (FMSE). Celles-ci portent sur les mesures d’indemnisation des éleveurs d’ovins et de bovins touchés par l’épidémie. Des programmes de compensation pourraient être mis en place pour limiter les pertes financières causées par cette crise sanitaire.

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