Angers
L’université d’Angers continue son développement, malgré les contraintes

Cette année encore, la ville d’Angers accueillera plus de 46 000 étudiants au sein des différents établissements qui font d’elle le 3ème pôle d’enseignement supérieur du grand ouest. Au centre de ces activités étudiantes plurielles, l’université d’Angers fait sa rentrée avec des effectifs toujours plus garnis, et une attractivité qui l’oblige à grandir.
La rentrée 2025 suit doucement son cours en ce début du mois de septembre au sein des différents établissements d’enseignement supérieur du Maine et Loire. L’université d’Angers n’est pas épargnée et cette année encore, le nombre d’étudiants risque de grimper si l’on se réfère au nombre de vœux Parcoursup réalisés en direction de l’établissement.
Les masters, qui constituent 15,3 % de la répartition étudiante par diplôme à l’UA, se sont plus rapidement remplis que l’année dernière, avec 1400 demandes définitives pour 1600 places, et 600 inscrits de plus en Août, preuve d’une attractivité avérée.
Facilité par la répartition géographique de l’UA et ses 6 campus répartie dans 4 villes, son affluence reste centrée sur Angers qui compte presque 95 % des effectifs de l’établissement, ce qui oblige l’université à des ajustements, voir à s’agrandir
L’université d’Angers, un lieu mouvant en perpétuel changement
Les 10 dernières années ont été dictées par l’arrivée du tramway à Belle-Beille, mais ces travaux essentiels au bon déroulé du parcours universitaire de ces étudiants n’était pas seul puisque le campus santé et sa faculté auront bientôt le droit à une inauguration après plus de 20 ans de travaux.
Les projets continus de fleurir à l’université d’Angers en cette année 2025 puisque plusieurs d’entre eux sont en gestation ou en conception. L’ambition de réussite ne manque pas, et une étude urbanistique sur 10 ans a été commandée afin d’obtenir un campus d’envergure internationale. Dans cette optique, plusieurs changements seront à noter à commencer par la rénovation des deux bibliothèques universitaires.
À saint Serge, les travaux ont déjà commencé et se termineront fin décembre, le confort acoustique, thermique, électrique, ainsi que la capacité de réceptions d’étudiants sont notamment visé.
Pour Belle Beille, la fermeture aura lieu début décembre et se terminera mi 2027 avec les mêmes préoccupations que dans son homologue, si ce n’est en plus la rénovation plus profonde de l’infrastructure après plus de 35 ans d’existence.
Pour palier à cela et anticiper ces fermetures, des lieux de clicks and collect, et des espaces de travail alternatifs seront mis à disposition des étudiants. En outre, la faculté des lettres, langues et sciences humaines est aussi visé par une reconstruction.
La livraison de cette nouvelle infrastructure est prévue pour fin 2026, des travaux qui visent principalement à créer une nouvelle extension, réhabiliter énergétiquement le bâtiment et refaire sa façade pour plus de clarté dans ses accès. La fin de ces travaux signera le début de ceux de la faculté des sciences.
L’établissement se concentre sur la transition écologique
Sur cette année scolaire, l’Université d’Angers et ses différentes équipes souhaitent poursuivent la transition écologique de l’établissement en s’appuyant sur sa stratégie DDRS qui sera adoptée en 2026. Un bilan carbone a ainsi été réalisé sur l’année 2023 et a permis de mettre en lumière que celui de l’UA est de 40 000 tonnes de CO2.
Ce chiffre est lié à 96 % à toutes les émissions indirectes mis en lumière grâce au nouveau découpage de l’ADEME qui inclut désormais le SCOP 3 dans l’estimation, soit le périmètre qui englobe ces gaz à effet de serre. La plupart de ces émissions sont donc lié aux déplacements de ces plus de 27 000 étudiants et des 2 000 membres qui constituent le personnel de l’établissement, dont 83 % viennent des déplacements entre le lieu de résidence et le lieu d’étude / de travail. Après les différents travaux de voirie, et l’arrivée du tramway, l’objectif est donc d’inciter encore et toujours à l’utilisation des transports en commun et des mobilités douces. La prochaine parution du DDRS permettra à l’établissement de définir les différents plans d’actions à adopter.
S’adapter à tous les profils
La question des dispositifs d’accompagnement est toujours centrale lors d’une rentrée.Comme toujours depuis 10 ans, les guichets infocampus auront la mission de suivre les premiers pas des quelque 1003 nouveaux étudiants de l’UA durant tous le mois de septembre, et les accompagner.
Cette période cruciale dans l’adaptation des nouveaux universitaires sera accompagnée du campus day le 18 septembre, rendez vous annuelle cruciale qui connaîtra cette année sa douzième édition. Plus largement, les étudiants peuvent bénéficier d’un régime spécifique d’étude afin d’accompagner des profils divers, tels que des sportifs ou des étudiants parents en aménageant leurs emplois du temps ou les modalités d’évaluation, tout en mettant à disponibilité différentes aides tel que du tutorat.
En 2024-2025, ce sont en tout 1038 étudiants qui ont bénéficié d’un RSE. Les artistes sont eux aussi concernés par cet accompagnement depuis cette année avec à la rentrée la mise en place d’un régime spécifique en lien avec le service culture de l’établissement dans l’objectif de les professionnaliser en mettant à disponibilité du matériel, ou en leur permettant de se produire sur les différents campus tout au long de l’année et plus particulièrement lors du campus day.
Améliorer la vie des étudiants
Courant septembre, les résultats d’une enquête de 70 pages sur la vie étudiante réalisée entre novembre 2024 et janvier 2025 seront publiés. Quelques données ont d’ores et déjà été dévoilées, et mettent en lumière bon nombre de préoccupation.
La précarité étudiante est grandissante, comme dévoilé par un rapport de la Fé2A hier, bien que la pénurie de logement n’est pour la direction de l’université plus un sujet avec l’arrivée des nouveaux logements étudiant. Pour eux, le manque de moyens se mesure et agit surtout sur les repas, 22 % des étudiants avouent en sauter et 1/5 d’entre eux pour des raisons financières. La santé mentale des étudiants est aussi pointée du doigt, elle est fragile et la solitude pèse pour 16 % des concernée.
Le rapport met quand même le doigt sur du positif, notamment concernant les différents services de l’UA bien connu des 4500 étudiants qui ont participés, mais aussi concernant l’intégration intra-formation et les pratiques sportives.
Pour améliorer la vie étudiante sur les campus, l’UA a décidé de lancer en mars 2025 le vote d’un budget participatif de 58 520 € qui a mobilisé plus de 45 projets, dont 10 d’entre eux ont été retenus. Tous les campus sont concernés par ces propositions éclectiques passant de la création de jardin partagés ou la création d’un studio de musique pour les plus gros projets, à l’achat de micro-onde ou le lancement d’une campagne de communication pour lutter contre la sédentarité pour les plus modestes.
Cette rentrée à l’université d’Angers est donc marquée par de réelles préoccupations du bon déroulé du cursus universitaire, portées par la rénovation des infrastructures qui constituent les différents campus. Des projets validés, actés, malgré un budget déficitaire et une mesure sur plan stratégique afin de contrer ce déficit, qui s’élevait en 2024 à 5,6 millions d’euros.