Angers

L’UCO célèbre sa 150ᵉ rentrée

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Toute l’équipe de l’université catholique de l’Ouest s’est réunis ce mercredi 15 octobre 2025 pour présenter les chiffres de rentrée de l’établissement / Angers Info

Si l’UCO a baigné dans les polémiques en ce début d’année, l’incident semble clos et un nouveau départ est de mise. Pour cette 150ᵉ année d’existence, elle s’est dotée d’une multitude de nouveautés pour accompagner au mieux le parcours universitaire de ses quelque 13 000 étudiants.

L’Université catholique de l’Ouest a présentée aujourd’hui ses chiffres de rentrée, loin des différentes controverses auxquelles l’école a pu faire face. Cette année encore, le nombre d’élèves accueillis par l’établissement se stabilise aux alentours de 13 000 étudiants sur les différents campus. Quelques augmentations sont d’ailleurs à noter sur le nombre d’inscrits en L1 (+3,5 %) et sur le nombre d’étudiants en M1 (+27,4 %). Des chiffres justifiés par la diversité des nouvelles propositions dont s’est dotée l’école. De nouveaux étudiants qui auront le plaisir d’arriver lors d’une année marquante pour l’établissement : celle de ses 150 bougies.

L’affaire Stérin n’est qu’un lointain passé

Un vent de fraîcheur souffle sur l’UCO après la tempête qui a secoué ses murs. Le 11 septembre dernier, les médias Disclose et La Topette révélaient la présence, au sein des financements de l’UCO, d’un fonds dont l’un des mécènes n’était autre que le milliardaire d’extrême droite Pierre-Édouard Stérin.
« L’affaire est close », martèle Laurent Péridy, le recteur de l’UCO. La page semble bel et bien tournée depuis l’arrêt de toute collaboration avec le fonds John Henry Newman et le Fonds du Bien Commun, communiqué le 16 septembre dernier.

Repartir sur de bonnes bases avec de gros effectifs

Cette année, l’UCO aura donc à cœur de se racheter, de renouveler la confiance parfois perdue auprès de ses étudiants. L’école attire toujours, elle qui est passée de 12 000 à 24 000 vœux Parcoursup reste un choix central pour les étudiants des Pays de la Loire, ces derniers représentent à eux seuls la moitié des arrivants en L1. Une attraction internationale également, puisqu’ils sont 1 170 étudiants étrangers au sein de la « Catho », représentant au total 75 nationalités.

Trois nouveaux masters et une première double licence : des ouvertures marquantes

Si Angers accueille 58 % des étudiants inscrits à l’UCO, ce n’est pas pour autant que l’école met de côté les autres campus. Plusieurs DU, masters et licences ont ouvert dans des campus comme ceux de Brest, Guingamp, Nantes, Vannes, le Pacifique ou encore La Réunion.
C’est tout de même à Angers que les plus grands changements sont observables. Trois nouveaux masters ont été ouverts : en droit privé, en sciences politiques (accompagné d’un parcours de diplomatie globale) et en information-communication (avec deux parcours : communication numérique et création de contenu, et conseil en stratégie et transformation digitale).

Autre nouveauté, et c’est une première, la création d’une double licence « Mathématiques et informatique appliquées aux sciences humaines et sociales ». L’université a confiance en ses capacités, elle qui possède un taux de réussite en licence en trois ans bien supérieur à la moyenne nationale : 62 % contre 30 %.
« Nous souhaitons ouvrir beaucoup de formations dans une logique de filière », explique Laurent Péridy, « L’idée, c’est aussi de faire face à la baisse démographique qui arrive. C’est une stratégie long-termiste. »

Bilan carbone et LPO : l’UCO poursuit ses engagements pour l’écologie et la biodiversité

Dans la continuité du travail qu’elle mène sur la biodiversité environnante, l’UCO est depuis septembre 2025 labellisée refuge LPO. Derrière ce label, c’est tout un travail d’aménagement et de sensibilisation qui est mis en valeur, en lien avec la transition écologique.

C’est aussi en ce sens que la « Catho » a réalisé en 2024 son premier bilan carbone sur l’ensemble de ses sites. Le chiffre qui ressort est de 16 191 tonnes d’émissions de CO₂, un chiffre qui prend également en compte les émissions indirectes (scope 3), non obligatoires mais révélant que les sources non contrôlées par l’école sont celles qui émettent le plus.
« Nous avons commencé un plan de réduction de ces émissions, à tous les étages », explique Jonathan Lulé, chargé de mission environnement au sein de l’établissement.

Une année qui s ‘annonce unique, et historique

150 ans, ce n’est pas rien. Le monde s’est métamorphosé depuis 1875, et l’école aussi, qui a souhaité inscrire cet anniversaire comme un moment hors du temps.
« Nous nous devons d’être porteurs d’avenir et de montrer à ces jeunes que réussir, c’est possible », assure Laurent Péridy.

Si la bougie sera allumée pendant un an, elle sera entourée de nombreux événements qui suivront la soirée d’ouverture du 17 novembre au Centre des congrès. Un événement qui a déjà su rassembler, puisqu’une grande partie des places ont déjà été vendues.
Une soirée de lancement qui se fera en présence de Monique Canto-Sperber, d’Éric-Emmanuel Schmitt et d’étudiants de différentes associations.

Les festivités se concluront le 4 juin avec La Nuit des 150 ans, un moment unique au sein du jardin et du palais universitaire où des projections sont prévues.

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