Education
Les nouveaux logements étudiants de Belle Beille on été inaugurés

Ce 12 septembre, plus de 620 logements étudiants ont été inaugurés à Belle Beille, après presque un an de travaux. Moderne, ils s’inscrivent dans une volonté long-termiste de la ville et de l’université d’Angers en lien avec les logements, devenus la préoccupation numéro une des étudiants.
C’est une constante, cette année encore, le nombre d’étudiants à Angers grimpe, « Depuis 20 ans, le nombre n’a cessé d’augmenter, les années d’études se sont quant à elles allongées, c’est ce qui a créé cette problématique du logement qui est centrale» explique Christophe Béchu, le maire d’Angers.
L’indice de rentrée de la Fé2A, sortie il y a quelques jours, faisait état d’un nombre de logements publics faible à Angers, comme dans la plupart des villes en France. Localement, l’idée était, pour palier à ce pic d’étudiant en constante évolution, d’atteindre les 3000 logements les concernant.
Avec cette inauguration, le chiffre grimpe à 2 000 et place Angers au-dessus de la moyenne nationale, à 7 % contre 5 % dans l’hexagone. Issue de l’étroite collaboration entre plusieurs acteurs régionaux, dont Angers Loire métropole et le Crous qui ont signés le 4 octobre 2023 le partenariat pour la construction de ces logements, ces derniers ont notamment bénéficiés d’un financement de l’état via le mécanisme de décote « Duflot », un effort représentant une somme d’environ 1,4 millions d’euros. Avec un coût total de plus de 40 millions, ces logements augmentent la capacité d’accueil des logements crous à Angers de 25 %.
3 résidences pour 620 logements
Ces nouveaux bâtiments sont répartis sur les différents sites du campus de Belle-Beille, et visent à donner aux étudiants boursiers une solution à ces problèmes primaires de logement, tout en rendant hommage à différentes figures scientifiques issues d’Angers via une sollicitation réalisée auprès d’étudiants.
Trois noms ont été choisis, et nommeront ainsi les nouvelles résidences. La plus grande d’entre elle se situe rue Lamarck. Nommée Jean Zay en hommage à l’ancien ministre de l’Éducation nationale sous le front populaire et fondateur du comité supérieur en faveur des étudiants, elle possède 256 logements dont 15 pour les personnes à mobilité réduite pour des superficies allant de 18 à 26 mètres carrés. Située boulevard Lavoisier juste devant la faculté des lettres, la résidence qui porte le nom de Mathilde Alanic cette célèbre romancière plus connue sous le nom de Miranda, possède 210 logements faisant entre 17 et 20 mètres carrés au sein d’un bâtiment à la conception audacieuse, au vert rappelant les chênes du parc universitaire et au carreaux inspirant un besoin de liberté dans la création. Le dernier logement porte le nom de Jeanne Héon-Canonne, figure de la résistance française, médecin déporté, emprisonné et torturé. Cette résidence possède 154 studio d’une superficie variant entre 16 et 20 mètres carrés également, situé juste à côté de sa grande sœur portant le nom dcelle qui a connu le succès avec « Ma cousine Nicole » et qui fut décoré de la Légion d’honneur.
« Angers est une ville vivante qui connaît des tensions sur la question des logements, c’était important pour nous d’y répondre, en étant bien loin des cités universitaires que certains ont pu connaître » déclare Jeanne Behre-Robinson, présidente d’Angers Loire Habitat, salué par les autres acteurs présent dont Christophe Béchu qui voit en cette inauguration, « Le symbole de notre capacité à réaliser des projets collectivement ».
La continuité du travail de l’UA
Lors de la conférence de rentrée de l’UA, sa directrice Françoise Grolleau voyait en cette livraison quelque chose de rassurant , aujourd’hui elle ajoute que « malgré les difficultés passées entre l’université et la mairie, il faut aujourd’hui se serrer la main et garder une certaine vigilance vis à vis de cette question ».
Si l’université d’Angers a été pionnière dans certains domaines de l’amélioration de la vie étudiante comme concernant les congés menstruels, elle souhaite continuer d’œuvrer en ce sens, conscient de son rôle.
Avant tous ces discours, avant toutes les visites, c’est un ruban devant le Tier Lieu dédié aux associations étudiantes qui a été coupé, symbole de l’importance que l’université leur porte.
C’est dans ce bâtiment, dans cet espace ouvert et participatif que les étudiants pourront se réunir dans des locaux neufs et surtout central dans la disposition du campus. Au fond de ce dernier se trouve notamment le dispositif précanum qui sera un des enjeux de l’arrivée de ce tier lieu. C’est aujourd’hui 1 % des étudiants de l’UA qui ne possède pas d’ordinateur, non pas par choix mais parce que celui-ci n’existe pas.
Cette initiative vise ainsi a prêté du matériel le temps du cursus universitaire, sur critères sociaux, le tout géré par des étudiants qui sont eux-mêmes rémunérés pour ce travail, qui pourront trouver un espace plus chaleureux dans ce nouveau bâtiment. Nul doute que ces 3 nouvelles résidences qui posent la modernité au centre du campus de Belle Beille auront aussi un rôle dans la continuité étudiante de la région.
Si cette dernière se situe en troisième position concernant les résultats au bac, derrière les académies de Rennes et de Corse,« Il faut continuer à renforcer les universités, accueillir le plus d’étudiants possibles » martèle Katia Béguin, rectrice de la région académique Pays de la Loire.
« C’est une opération modèle qui attire » ajoute elle, spécifiant que deux ministres devaient à l’origine assister à cette inauguration, mais n’ont pas pu suite à la démission du gouvernement Bayrou.