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Mois du Genre à l’Université d’Angers : une trentaine d’évènements pour sensibiliser aux discriminations

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Catherine Passirani, vice-présidente de l’université en charge de l’égalité, Kayleigh O’Sullivan, chargée de mission égalité, David Niget, responsable scientifique du Mois du Genre et Chloé Langeard, directrice du service UA-culture ont présenté ce vendredi 14 février le programme du Mois du Genre. / Crédit : Angers Info

L’Université d’Angers lance la 9ème édition du Mois du Genre, un mois d’échanges et de création pour bousculer les stéréotypes et repenser les luttes pour l’égalité. Au programme : débats, spectacles et rencontres avec des personnalités engagées.

Chaque année, l’Université d’Angers consacre un mois entier à la question du genre et des discriminations. En 2025, pour sa neuvième édition, le Mois du Genre s’articule autour de la thématique « Militer ». Un choix qui résonne particulièrement dans un contexte où les droits des femmes et des minorités restent au cœur des luttes sociétales.

MOBILISER ET SENSIBILISER

Lancé en 2017 sous l’impulsion du programme de recherche GEDI (Genre et Discriminations sexistes et homophobes), cet événement est aujourd’hui porté par la Mission Égalité de l’Université d’Angers. Il s’agit d’un temps fort où scientifiques, artistes et grand public se rencontrent pour débattre et réfléchir ensemble aux enjeux liés aux inégalités et aux discriminations. « Notre rôle est de faire réfléchir, de former les étudiants, mais aussi de mobiliser et sensibiliser », explique Catherine Passirani, vice-présidente de l’université en charge de l’égalité.

Cette année, plusieurs temps forts marqueront l’événement, à commencer par la conférence inaugurale « Radicalités queer », qui posera les bases d’une réflexion sur les nouvelles formes d’activisme. La question de la place des femmes en politique sera également abordée avec la conférence « Des pionnières ouvrières des luttes politiques : être élue ! ». Des discussions essentielles à l’heure où, en 2020, 80 % des communes étaient encore dirigées par des hommes.

L’ART POUR DÉVELOPPER UN PROPOS SCIENTIFIQUE

« L’art devient de plus en plus une méthode de recherche scientifique », souligne David Niget, responsable scientifique du Mois du Genre. Il peut être un outil de réflexion et de sensibilisation. Ainsi, l’exposition « Les femmes sont dans la rue ! » retracera l’histoire des mobilisations féminines à travers des affiches, des photographies et des documents d’archives. De son côté, le spectacle « Toutes excentricités comprises » proposera une exploration des normes de genre et des identités plurielles. « On s’appuie sur des médiums artistiques pour développer un propos scientifique », explique Chloé Langeard, directrice du service UA-culture. Parmi les événements les plus attendus, le Drag Show qui permettra d’interroger les représentations du genre à travers l’art du drag.

Lauréate de l’appel à projets « Université inclusive démonstratrice », l’UA souhaite pérenniser cette culture de l’inclusivité et de l’accessibilité. Alors que les inégalités persistent dans de nombreux domaines, cet évènement permet de « rappeler que les droits des femmes et des minorités ont été le fruit de mobilisations et de militantisme parfois en les arrachant à haute lutte », souligne David Niget. « Il faut continuer à se mobiliser pour les conserver ».