Charente-Maritime
Sud-Ouest : les produits chimiques utilisés contre le moustique-tigre présentent-ils un danger ?

Les cas autochtones de chikungunya et de dengue se multiplient dans le Sud-Ouest – de La Rochelle à Bergerac, en passant par Hendaye, Dax ou encore Rouffiac. Pour contenir la propagation de ces maladies transmises par le moustique-tigre, les agences régionales de santé (ARS) multiplient les opérations de démoustication. Mais ces traitements, basés sur l’usage de deltaméthrine, suscitent régulièrement des inquiétudes sur leurs effets secondaires d’après Ouest France.
Un insecticide sous haute surveillance
La deltaméthrine est un produit chimique utilisé de longue date dans la lutte contre les moustiques. Son action n’est pas sélective : elle touche d’autres insectes, comme les abeilles. Toutefois, le protocole d’intervention limite les risques pour la biodiversité, grâce à des traitements ciblés, réalisés à des heures précises pour éviter les pollinisateurs. La flore, elle, n’est pas affectée.
Le principal danger identifié reste l’apparition de moustiques résistants à ces insecticides. Une problématique déjà observée dans certaines régions du monde, qui fragilise l’efficacité de ces campagnes.
Une explosion des interventions en 2025
La société Altopictus, leader français de la démoustication, intervient massivement en Nouvelle-Aquitaine. Avec 162 traitements recensés depuis le début de la saison, le chiffre dépasse déjà largement celui de 2024 (109), alors que la saison du moustique-tigre se prolonge jusqu’à fin novembre. « C’est une année record », souligne l’entomologiste médical Guillaume —, pointant une pression inédite sur les équipes.