Social
A la veille du 15 septembre, des hospitaliers manifestent au CHU d’Angers contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire
Des soignants étaient rassemblés ce mardi 14 septembre 2021 devant les bâtiments de la direction du CHU d’Angers, pour exprimer leur opposition à l’obligation vaccinale contre la Covid-19. A la veille de l’entrée en vigueur de cette mesure, les soignants maintiennent la pression.
D’ici demain, mercredi 15 septembre, tous les salariés des hôpitaux et des Ehpad doivent avoir reçu au moins une injection. Les réfractaires n’encourent pas le licenciement mais la suspension. Les personnels et soignants non vaccinés risquent donc de ne plus être payés. Cette obligation vaccinale concerne aussi d’autres professions comme les aides à domicile, les pompiers et les ambulanciers par exemple.
Des conséquences sur le secteur de la santé
Pour les manifestants et les organisations syndicales qui les soutiennent, cette mesure d’obligation vaccinale des blouses blanches et les sanctions qui l’accompagnent risquent d’accroître les difficultés du secteur de la santé. Ils dénoncent une mesure aux conséquences désastreuses selon eux. Elle devrait dégrader encore plus les conditions de travail des soignants et réduire l’accès aux soins pour tous.
« Selon les chiffres que la direction a fourni au CHSCT du 13 septembre, 322 collègues en poste (qui ne sont pas en arrêt de travail) n’ont pas encore fourni leur passe. 322 hospitaliers seront donc suspendus à compter de mercredi s’ils ne le fournissent pas. Selon ces mêmes chiffres de ce lundi, 83 Infirmiers/ Aides-Soignants, ASH prévus au planning de mercredi sont susceptibles d’être suspendus. Même si ces chiffres sont susceptibles d’évoluer, nous ne pouvons accepter qu’un seul de nos collègues soit suspendu de ses fonctions alors que dans tous les services, il manque du personnel ! » indique ce soir Force Ouvrière. « Alors qu’aujourd’hui la couverture vaccinale du CHU comme dans la quasi-totalité des établissements de santé est assurée à plus de 90%, avec un tel taux de vaccination comment continuer à justifier le passe sanitaire et les suspensions qui en découlent ? Certainement pas au nom de la continuité du service public car la direction va mettre à la porte des soignants ! »