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Gironde. Un équipage de 3 pilotes bat, en 63h35, le record de la traversée de l’Europe en voiture électrique

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Un équipage de 3 pilotes – Alexandre Homberger et Jean-Christophe Gigniac, fondateurs de la chaîne YouTube « La Chaîne EV », dédiée à la voiture électrique ; accompagnés de Charles Rivoire, fondateur de Weelyke.fr et ve-formation.fr – a réussi à rallier le sud-ouest du Portugal au Cap Nord en Norvège, au volant d’une Hyundai Ioniq 6, en un temps de 63h35, pulvérisant ainsi l’ancien record de 70h49 établi en 2021 par une Tesla Model 3.

Alexandre Homberger, Jean-Christophe Gigniac et Charles Rivoire étaient lassés de voir des reportages négatifs relatant de longs trajets en voiture électrique, rendus sans fin du fait des nombreux arrêts nécessaires pour recharger la batterie, et qu’ils jugeaient à mille lieues de leurs expériences personnelles.

Pour lutter contre ces idées reçues, ils ont décidé de se frotter à un challenge de taille : parcourir plus de 5 500 km, du Cap Saint Vincent au Portugal jusqu’au Cap Nord en Norvège, le plus rapidement possible mais tout en respectant les limitations de vitesse, afin de battre un record datant de 2021, établi au volant d’une Tesla Model 3 utilisant exclusivement les superchargeurs de la marque américaine. Un double objectif à la clef : prouver qu’il est possible d’effectuer de très longs trajets dans un véhicule à batterie et démontrer que ce trajet est réalisable même avec une voiture non badgée Tesla, tant le réseau de recharge s’est amélioré durant ces dernières années.

« De nombreux reportages comparant les véhicules électriques et thermiques ne font en réalité que tirer à boulets rouges contre le thermique. Avec ce challenge, nous avons voulu démontrer que oui, il est possible de faire de longues distances en électrique, sans accroître démesurément le temps de parcours : au total, on a rechargé 5h55 seulement, pour parcourir 5 500 km. », commente Jean-Christophe Gigniac.

9 pays traversés en un temps record

L’expédition a donc débuté le vendredi 15 septembre dernier à 18h, heure française, du Portugal. Les 3 conducteurs se sont ensuite relayés à chaque arrêt, pour arriver jusqu’au Cap Nord, en Norvège, à 9h35 le lundi suivant.

Il aura fallu 23 recharges en tout, d’une moyenne de 15 minutes chacune, pour parcourir les 5 665km du trajet prévu en 63h35, soit avec plus de 7h d’avance sur le précédent record.

9 pays ont été visités : le Portugal, l’Espagne, la France, la Belgique, l’Allemagne, le Danemark, la Suède, la Finlande et enfin, la Norvège.

Les 3 compères ont scrupuleusement respecté les limitations de vitesse, comme en attestent les données d’un boîtier télématique Geotab installé dans la voiture pour l’occasion.

Sur les portions d’autoroute à vitesses libres allemandes, la Ioniq 6 a pu rouler à une moyenne de 160km/h, faisant même une pointe à 191km/h. Enfin, le chauffage était réglé à 23°C. “Nous n’avons pas du tout fait d’écoconduite, bien au contraire : nous avons veillé à toujours être à la vitesse maximale autorisée, dans les meilleures conditions de confort” précise Charles. “Contrairement aux idées reçues, les équipements d’une voiture électrique, comme les phares, la radio ou encore les essuie-glaces n’affectent en rien l’autonomie, leurs consommations électriques sont insignifiantes. Seul le chauffage peut réduire l’envergure du véhicule, mais beaucoup moins qu’on ne le pense. Même avec des températures proches de zéro, notre Hyundai Ioniq 6, pourtant dépourvue de pompe à chaleur, avalait les kilomètres sans broncher” confirme Alexandre.

Une thermique ne ferait-elle pas mieux ?

Quels enseignements en tirent les conducteurs ? “Je pense sincèrement qu’il serait très difficile de faire mieux, même avec un véhicule thermique” avoue Alexandre.

En effet, si la Hyundai Ioniq 6 a obligé ses passagers à procéder à plusieurs arrêts pour remettre sa batterie à niveau, ceux-ci étaient les bienvenus. “Très rapidement, le corps atteint ses limites. Les pauses recharge duraient 15 minutes en moyenne. C’est vraiment très rapide. Nous avions à peine le temps de manger un bout, voire de simplement se détendre et s’étirer, qu’il fallait déjà repartir. Après 16h de route, les organismes étaient déjà mis à rude épreuve” affirme Jean-Christophe. “Si une voiture à essence impose naturellement moins d’arrêts, de par sa plus grande autonomie, il me paraît difficilement concevable de parcourir autant de kilomètres sans faire des pauses toutes les 2 ou 3 heures”, ajoute Charles.

Selon eux, si techniquement une voiture thermique ne nécessiterait qu’1h30 pour effectuer les pleins de carburant nécessaires pour couvrir cette distance, ce temps de pause serait beaucoup trop faible pour que les participants puissent arriver à destination en toute sécurité. C’est d’ailleurs ce qui ressort d’une étude Vinci1 : 80 % des conducteurs font des pauses lors des longs trajets et un peu moins de 50 % de ses pauses durent plus de 20 minutes. Dans ces conditions, la durée d’un trajet en voiture électrique est équivalente à celle en voiture thermique, la première pouvant être rechargée de façon “masquée” pendant la halte. La plupart des véhicules modernes sont en effet capables de reprendre la route après avoir été branchés entre 18 et 35 minutes.

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