Angers

Artothèque d’Angers : un duo d’artistes met en valeur les projets d’habitat participatif du département

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Capucine Lageat et Antoine Perroteau nous proposent de découvrir les trois projets d’habitats participatifs du département, grâce à leur talent photographique et plastique.

Ce lundi 4 octobre, à l’artothèque d’Angers, se tenait l’inauguration de l’exposition « des horizons étendus », par les artistes Capucine Lageat et Antoine Perroteau, lauréats du prix de la fondation Mécène et Loire 2020.

À première vue, ces quinze cadres accrochés sur le mur de l’artothèque d’Angers interrogent. On y voit des photographies de lotissements, de maisons en travaux, de jardins fleuris… Mais lorsqu’on se rapproche, on remarque l’écriture de la marque « KODAK », la célèbre marque d’appareil photo qui a presque disparu de nos jours et qui nous fait comprendre que ce ne sont pas de simples photos prises par des amateurs. En effet, elles sont le travail d’Antoine Perroteau et Capucine Lageat, duo d’artiste, dont le travail repose sur la photographie et la vidéo. En 2020, les deux artistes âgés de 32 et 26 ans, ont remporté le prix de la fondation Mécène et Loire. Chaque année, cette fondation propose une bourse photographique pour financer des artistes spécialisés dans la photographie, afin qu’ils réalisent leur projet tout en développant l’art contemporain intégrant les territoires du département. Pour cette édition, le jury avait imposé le thème « Écologie et Urbanisme en Maine-et-Loire ».« Il y avait dix projets et nous en avons retenus trois pour une sorte de finale » explique Didier Bessard, président de la fondation. Finalement, c’est le projet de Capucine et Antoine, reposant sur la photographie d’habitats participatifs, qui a été retenu « Ce qui nous a vraiment plu, c’est la qualité du projet et la relation humaine que l’on retrouve à travers ce projet » poursuit-il. En effet, les deux artistes ont dû étudier les projets d’habitats participatifs du département et partir à la rencontre des habitants« Ce n’était pas quelque chose de nouveau pour nous puisqu’on avait déjà commencé le même travail en région parisienne » avoue Antoine « Cette bourse est tombée à pic » réagit Capucine. Pour rappel, un habitat participatif est un logement conçu et acheté par un groupe de personnes, comme le voisinage ou une association.

Trois projets mis en valeur

Antoine et Capucine n’ont pas eu à faire de choix puisque les trois projets choisis étaient les seuls du département à être sortis de terre. Ils se situent au Lac de Maine, dans le quartier des Hauts de saint-Aubin à Angers et à Pellouailles-les-Vignes. Au printemps, le duo a pu attaquer la deuxième étape et visiblement, celle qu’ils ont préférée : la rencontre avec les habitants« Ces rencontres étaient passionnantes puisqu’il y avait cette volonté de partager. On a pu très vite commencer à travailler » se rappelle Capucine. Le duo est ensuite revenu à plusieurs reprises pour prendre des photos lorsque les habitants n’étaient pas là « On a développé une idée autour des images multiples. Nous avons donc utilisé un appareil photo en argentique puis on a composé notre suite d’images en direct sur la pellicule ». En effet, en plus d’être en argentique, certaines de ces photos sont séparés en trois à l’image d’un panorama. La difficulté a donc été de garder le même angle de vue sur chaque photo afin que la suite d’images soit le plus naturel possible. On y voit donc des logements, des jardins, neufs ou en travaux, qui sont tous issues de projet d’habitat participatif. Ce qui les rends si particulière, c’est qu’elles affichent tout le travail réalisé par les associations grâce au « grand angle » qui est traduit par ces suites d’images. Il y a aussi parfois des photos avant/après concernant les travaux. Ces oeuvres mettent en valeur un immense travail populaire qui s’est effectué sur plusieurs années, dans le but de redorer le paysage tout en proposant des logements. Aujourd’hui, ces photographies sont présentées à l’artothèque.

Un concours idéal pour leur travail et pour la Ville

Pour eux, la bourse a été d’une grande aide dans la réalisation du projet « Grâce à la bourse, on avait des conditions de matérielles assez exceptionnelles pour des jeunes artistes. C’est assez rare d’avoir de tels conditions » remarque ajoute Antoine. Le duo est très content de ce projet « C’est la première fois qu’on travaillait vraiment avec des habitants […] il y a toute une histoire à les écouter et les rencontrer, c’est très enrichissant » conclut le jeune artiste originaire d’Ancenis. Le concours est proposé en partenariat avec la Ville d’Angers et ses musées. L’artothèque n’ a pas seulement le rôle diffuseur et de médiateur des oeuvres puisque certains des membres de l’établissement faisaient aussi partie du jury final » Le public est ravi, il y a beaucoup de retour positif » se réjouissent les médiateurs « Cette exposition est particulière car elles attirent un public intergénérationnel, ce qui est rare » poursuivent-ils. L’exposition a commencé le 17 septembre dernier et les oeuvres resteront à l’artothèque jusqu’au 29 janvier 2022.

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