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Le gouvernement pas arc-bouté sur un départ moyen à la retraite à 65 ans en 2031

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Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a déclaré dans le Journal du Dimanche que, s’il était nécessaire de reculer l’âge moyen de départ à la retraite pour équilibrer le système, le gouvernement n’était pas encore fixé sur un objectif d’âge précis à atteindre et que la question serait soumise à la concertation avec les partenaires sociaux.

Le ministre français du Travail, Olivier Dussopt, après un Conseil des ministres à Paris. /Photo prise le 14 septembre 2022/REUTERS/Benoit Tessier

Le gouvernement a ouvert la semaine passée des concertations avec les partenaires sociaux pour discuter de la réforme ultra-sensible des retraites souhaitée par le Président de la République qui doit entrer en vigueur à l’été 2023.

Lors des élections présidentielles, Emmanuel Macron a dit vouloir reculer l’âge moyen de départ à la retraite à 64 ans en 2027-2028 et 65 ans en 2031, avant finalement d’assouplir sa position durant l’entre-deux-tours.

La Première ministre Elisabeth Borne s’est montrée catégorique le 29 septembre en disant que la réforme prévoirait le « report progressif de l’âge de départ de quatre mois par an, aboutissant à 65 ans en 2031 », malgré la levée de boucliers des organisations syndicales sur la question.

La majorité présidentielle se montre donc à nouveau plus conciliante sur l’objectif. C’était une condition pour que les syndicats acceptent de poursuivre les discussions.

« Dès juillet, le président de la République a dit que sur la question de l’âge, il n’y avait ni totem, ni tabou. Cela sera à concerter », a déclaré Olivier Dussopt,

« Mais il nous faut reculer l’âge moyen de départ. Introduire une clause de revoyure peut être une façon de prendre date dans l’avenir pour faire un point », a-t-il ajouté.

« Si certains connaissent d’autres moyens pour équilibrer et améliorer notre système sans peser sur le niveau des pensions, ou sur le coût du travail, je les invite à nous dire lesquels! », a-t-il poursuivi.

Encore silencieux sur la question, l’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron, Edouard Philippe, président d’Horizons, a apporté dimanche sa voix au chapitre.

« J’ai toujours dit que je considérais qu’il fallait bouger sur les retraites, bouger beaucoup », a-t-il dit au Parisien.

« Si on fait 65 ans et que cela marche, cela me va très bien. Et si on part plus tard, on doit améliorer le dispositif en introduisant plus de justice, et en prenant en compte les longues carrières », a-t-il ajouté.

Les concertations porteront la semaine prochaine sur l’emploi des séniors et l’usure au travail. Les taux d’emploi des séniors en France sont parmi les plus bas d’Europe.

Pour améliorer la situation, Olivier Dussopt évoque la possibilité de réviser la durée d’indemnisation des chômeurs de plus de 55 ans qui est de trois ans aujourd’hui, car cette durée peut être vue, selon lui, « comme une voie de délestage » par les entreprises.

Il estime également qu’il faut investir davantage dans la prévention en améliorant les conditions de travail pour limiter les départs anticipés et renforcer la formation et les reconversions des travailleurs les plus âgés.

Pour favoriser le retour à l’emploi, une des pistes envisagées est de permettre à un sénior qui occupe un emploi moins bien payé de conserver une partie de son indemnité chômage afin de compenser le manque à gagner. L’Etat souhaite également favoriser la retraite progressive et le cumul emploi retraite.

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