Charente
La mairie d’Angoulême bloque le projet de McDonald’s jugé inadapté au site

Selon ici La Rochelle, la municipalité d’Angoulême a refusé le permis de construire déposé par McDonald’s France pour un nouvel établissement dans la ville. En cause : des risques pour la sécurité routière et piétonne, ainsi qu’une offre déjà jugée suffisante en matière de restauration rapide sur le territoire.
Un projet stoppé net par la mairie
Le projet d’un nouveau McDonald’s à Angoulême ne verra pas le jour, du moins pas à l’endroit prévu. Après plusieurs mois d’instruction, la municipalité dirigée par Xavier Bonnefont a tranché : la demande de permis de construire, déposée en décembre 2024, est rejetée. Les services municipaux ont estimé que le site choisi n’offrait pas les conditions nécessaires à une circulation fluide et sécurisée, aussi bien pour les automobilistes que pour les piétons.
Situé sur l’avenue Paul-Desfarges, l’emplacement concerné est déjà fortement fréquenté, avec près de 7 500 véhicules par jour. La création d’un accès piéton supplémentaire et l’augmentation du trafic liée à la fréquentation du fast-food auraient, selon la mairie, accentué les risques d’embouteillages et d’accidents.
Une offre jugée déjà suffisante
Au-delà des arguments liés à la circulation, la municipalité met aussi en avant une réflexion d’aménagement global. Le refus s’inscrit dans une politique visant à préserver l’équilibre commercial du centre-ville et à favoriser un développement urbain plus durable.
Le Grand Angoulême compte déjà une densité importante de restauration rapide, avec 5,62 établissements pour 100 000 habitants, un chiffre supérieur à la moyenne nationale. Pour la Ville, cette offre est aujourd’hui suffisante pour répondre à la demande locale sans multiplier les implantations de chaînes internationales.
Un signal fort pour la politique urbaine locale
Cette décision illustre la volonté d’Angoulême de maîtriser l’expansion des zones commerciales périphériques et de protéger son tissu économique local. Si McDonald’s peut encore déposer un nouveau dossier en proposant un autre site, la municipalité rappelle son attachement à des projets « compatibles avec les enjeux de sécurité, de mobilité et de cohérence urbaine ».
Un choix assumé, qui fait d’Angoulême l’une des rares villes moyennes à opposer un refus clair à un géant de la restauration rapide au nom de la sécurité et de l’équilibre du territoire.