Vienne

Salon de l’aviculture à Châtellerault : près de 800 animaux exposés pour un week-end dédié aux passionnés

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Ce week-end des 12 et 13 octobre, le parc du Chillou à Châtellerault accueille près de 800 animaux dans le cadre du salon annuel de l’aviculture, organisé par la Société des aviculteurs pictaves.

Selon France Bleu, parmi les volatiles et les lapins, on trouve des espèces rares et des races prestigieuses. Christian Fouin, président de la société, décrit la diversité des animaux présents : « Vous avez de toutes les espèces, de la tourterelle aux pigeons en passant par les volailles de race naine, grande race française, grande race étrangère… Et bien sûr, il ne faut pas oublier les palmipèdes, comme les oies et les canards. »

Curiosité et tradition : des visiteurs fidèles au rendez-vous

Dans les allées bondées, les visiteurs affluent. Certains, comme Suzanne, sont des habitués de l’événement. Cette Châtelleraudaise est là pour une mission bien précise : « Chaque année, je viens acheter des poules pour mes parents. Que des poules d’ornement. Ce n’est pas pour manger, ce sont des poules de compagnie. » Pour elle, le choix est avant tout esthétique : « Moi, pour choisir, c’est la beauté, c’est tout. C’est l’attirance. Après, je n’y connais pas grand-chose. » Cependant, les plus beaux spécimens sont souvent réservés aux concours et ne sont pas disponibles à la vente.

Compétitions de prestige : la coupe de France à l’honneur

Le salon de cette année accueille plusieurs compétitions nationales, dont la coupe de France des races de Touraine et celle du pigeon bagadais. « On a des gens qui viennent de très loin, notamment pour la Coupe de France du bagadais », souligne Christian Fouin, « des éleveurs du Tarn-et-Garonne ou de l’Aisne, par exemple. »

Trois espèces de ces fameux pigeons bagadais, originaires du Moyen-Orient, sont présentées au public. Christian Carette, président du Club Français des Bagadais, explique : « C’est un pigeon très ancien avec une démarche d’échassier et une allure fière. » Il décrit également les critères de jugement lors des compétitions : « Il faut qu’ils soient bien plantés sur leurs deux pattes, qu’ils n’aient pas les pattes en X, et qu’ils aient un bon bec, légèrement courbé. »

Préserver la tradition de l’élevage : une passion à transmettre

Cette exposition est aussi l’occasion de sensibiliser les visiteurs à l’importance de la préservation des races anciennes. Christian Carette insiste sur le besoin de recruter de nouveaux éleveurs : « Moi, je fais ça pour la pérennité de la race. Toutes ces expositions servent à présenter les animaux au public et à encourager les jeunes à se lancer. Plus ça va, moins on est. »

Julien Chion, l’un des plus jeunes éleveurs du salon à 40 ans, partage son parcours : « Cela fait déjà une vingtaine d’années que j’élève des pigeons bagadais français, une des plus anciennes races en France. » Sa passion pour l’élevage a commencé tôt : « Mon père m’a ramené un pigeon de ville quand j’avais une dizaine d’années, et tout est parti de là. Aujourd’hui, j’ai une soixantaine d’oiseaux. »

Avec une telle diversité d’espèces et de passionnés, ce salon annuel continue de jouer un rôle central dans la préservation de l’aviculture et la transmission de cette passion aux générations futures.