Culture

Après restauration, venez découvrir les vitraux de la cathédrale comme vous ne les avez jamais vus au château d’Angers !

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Cet automne, des éléments du vitrail de la rose sud de la cathédrale d’Angers sont exposés dans la chapelle du château d’Angers. Une occasion rare de pouvoir observer de près leurs couleurs ravivées par une récente campagne de restauration portée par la DRAC des Pays de la Loire. Mettant en scène l’Apocalypse, leurs images éclatantes dialoguent avec celles de la tapisserie de Louis Ier d’Anjou exposée toute l’année au château.

D’une Apocalypse à l’autre…

La rose sud de la cathédrale d’Angers a été réalisée entre 1451 et 1454. À la suite d’un incendie survenu dans le bras nord du transept, les chanoines passent marché avec le peintre-verrier André Robin pour refaire les vitraux perdus. La rose sud, pourtant intacte, est, elle aussi, entièrement reconstruite.

L’iconographie des deux roses est en relation : la rose nord illustre le Jugement dernier ainsi que les signes précurseurs de la fin des temps, associés aux représentations des travaux des mois (temps terrestre). La rose sud met en scène une représentation monumentale de la Vierge à l’Enfant et renvoie à l’Apocalypse avec un Christ en gloire au centre et les vieillards tenant chacun une fiole et un instrument de musique.

Ce sont deux lancettes et deux médaillons de la rose sud qui sont exposés dans la chapelle du château. Ils montrent un roi musicien, une Vierge à l’Enfant, un ange musicien et un ange tenant un phylactère. Ces détails peuvent être comparés avec ceux de la Tapisserie de l’Apocalypse exposée toute l’année au Domaine national du château d’Angers : réalisée 70 ans avant ces vitraux, elle illustre elle aussi le thème de l’Apocalypse.

André Robin : un peintre verrier prolixe en Anjou

Cette réalisation de nouveaux vitraux pour la cathédrale au milieu du XVe siècle avait été confiée à André Robin, un peintre-verrier actif en Anjou au XVe siècle, à qui l’on doit les vitraux les plus anciens de la nef de l’église Saint-Serge à Angers est aussi à l’origine du seul vitrail ancien que l’on peut aujourd’hui admirer dans la chapelle du château d’Angers. Ce vitrail provient de l’abbaye du Louroux à Vernantes (Maine-et-Loire) et a été enchâssé dans la baie ouest de la chapelle du château vers 1950, lors de l’installation de vitraux modernes suite au bombardement de la Seconde Guerre mondiale.

Les vitraux de la cathédrale comme vous ne les avez jamais vus !

Pourquoi les vitraux ont-ils quitté la cathédrale et que font-ils au château ? À l’occasion du grand programme de restauration de la cathédrale Saint-Maurice d’Angers piloté par la DRAC Pays de la Loire, les vitraux de la rose sud ont été déposés et restaurés. Ces lancettes et médaillons ont été présentés de février à juin 2024 dans l’exposition « Les arts en France sous Charles VII (1422- 1461) » au Musée national du Moyen Âge à Paris.

Avant leur prochaine repose dans la cathédrale, ils sont exposés dans la chapelle du Château d’Angers, jusqu’en décembre 2024 : une occasion rare de pouvoir les admirer d’aussi près !

Informations pratiques
Exposition « Une Apocalypse de verre »
Jusqu’au 1er décembre 2024
De 10h à 17h15
Dans la chapelle du Domaine national du château d’Angers
Adapté aux personnes à mobilité réduite et aux poussettes.
Tarifs : compris dans le billet d’entrée du monument

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