Vendée

Agriculteurs en colère : contrôle de camions au péage des Essarts-en-Bocage

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Lundi matin, dès 6h, une trentaine d’agriculteurs affiliés à la Coordination rurale ont mené une nouvelle action de protestation au péage des Essarts-en-Bocage, en Vendée. Leur objectif : inspecter les marchandises transportées dans les camions frigorifiques pour vérifier l’origine des viandes. Une démarche symbolique visant à dénoncer les conséquences du libre-échange sur leur secteur.


Un cri d’alarme contre une concurrence jugée déloyale

Selon France Bleu, les manifestants protestent notamment contre le traité de libre-échange Mercosur, qui pourrait permettre l’importation massive de produits agricoles en provenance d’Amérique latine. « On n’est pas contre les échanges, mais on est contre les échanges avec des pays qui ne respectent pas les mêmes normes que nous », explique Natacha Guillemet, éleveuse à Vouvant.

La colère est montée d’un cran lorsqu’un camion frigorifique transportant de la viande d’origine argentine a été contrôlé par les agriculteurs. « On n’en peut plus. On travaille, on respecte les règles, et on ouvre un camion pour voir ça… Mais on ne peut pas cautionner cela », déclare l’éleveuse avec émotion sur France Bleu Loire Océan.


Une mobilisation persistante face aux normes européennes

Les agriculteurs dénoncent également un « trop-plein » de normes imposées par l’Union européenne, qui, selon eux, fragilise leur compétitivité. En pointant du doigt les importations de viandes produites dans des conditions moins contraignantes que celles imposées aux éleveurs français, ils appellent à une régulation plus équitable.

La Coordination rurale, qui multiplie les actions ces dernières semaines, entend maintenir la pression sur les autorités pour obtenir des réponses concrètes à leurs revendications.


Une action symbolique, mais révélatrice d’une crise plus large

Ce contrôle de marchandises s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes dans le monde agricole, où les professionnels dénoncent les difficultés économiques, les contraintes réglementaires, et le manque de reconnaissance de leur travail.

Les agriculteurs espèrent que ces actions permettront de sensibiliser le public et les décideurs à la nécessité de protéger l’agriculture locale face à une mondialisation qu’ils jugent destructrice.