Orne
Flers : un collectionneur floué après l’achat de coffrets Pokémon sur Internet

Un collectionneur passionné de Flers a récemment porté plainte pour escroquerie après avoir découvert que les coffrets Pokémon qu’il avait achetés pour 3 500 € étaient vides. L’enquête a conduit à l’interpellation du vendeur et à une saisie impressionnante.
Des coffrets à 3 500 € remplis de cartes sans valeur
Selon Tendance-Ouest, mardi 22 avril, un collectionneur expérimenté, accumulant cartes et produits dérivés Pokémon depuis trois décennies, s’est présenté au commissariat de Flers. Il avait acquis en ligne deux coffrets rares : l’un pour 1 500 €, l’autre pour 2 000 €. « Ils sont rares tant qu’ils ne sont pas ouverts », précise David Barbas, commandant du commissariat de Flers. Alerté par l’apparence suspecte des emballages, l’acheteur décide de les ouvrir, découvrant alors des cartes sans valeur, des règles de jeux et des éléments incompatibles avec le contenu attendu.
Une opération de police pour piéger le vendeur
Le lendemain, les forces de l’ordre organisent un « coup d’achat » pour faire revenir le vendeur à Flers. « Le collectionneur refait un achat auprès du vendeur pour le faire revenir à Flers », explique David Barbas. Le suspect, un jeune homme domicilié à Ifs, est interpellé et passe aux aveux en garde à vue. « Il achète des boîtes vides à 15 ou 20 € et les reconstitue avec des fausses cartes pour soit les échanger avec de vrais coffrets, soit les revendre », détaille le commandant.
Une saisie exceptionnelle de 160 000 € de cartes et coffrets
Lors de la perquisition de son domicile, près de Caen, les policiers découvrent un vaste stock de matériel d’emballage ainsi qu’une grande quantité de cartes et de coffrets. Un expert du secteur, appelé pour évaluer la saisie, indique n’avoir « jamais vu autant » de produits de ce type et évalue leur valeur à « 150 à 160 000 € » à la revente.
L’enquête se poursuit à Flers
Les investigations se poursuivent pour déterminer si d’autres acheteurs ont été victimes de cette escroquerie. David Barbas précise : « Si un acheteur a un doute sur son produit, il peut se rendre dans un magasin spécialisé pour faire analyser les filigranes de l’emballage comme sur un faux billet. »