Charente-Maritime

Marennes Oléron : une saison d’huîtres stable mais sans éclat

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Les ostréiculteurs du bassin Marennes Oléron dressent un bilan mitigé de la saison des fêtes. Les ventes restent globalement similaires à celles de l’an dernier, mais les marges se réduisent, laissant peu de répit à la filière.

Selon Sud-Ouest, alors que les festivités de fin d’année touchent à leur fin, les ostréiculteurs du bassin Marennes Oléron tirent leurs conclusions sur la saison. « Certains ont vendu moins, d’autres pareil, d’autres plus. Ça dépend du profil, grandes et moyennes surfaces (GMS), export ou vente directe », explique Laurent Chiron, président du Groupement qualité Huîtres Marennes Oléron. Les ventes en grandes surfaces ont été légèrement inférieures à celles de 2023.

Si les volumes restent constants, les chiffres d’affaires ne suivent pas la même tendance. « En octobre 2024, le prix d’achat au kilo des GMS, de Rungis et des écaillers a été baissé de 50 centimes par rapport à l’an dernier », précise Laurent Chiron. Cette baisse pourrait peser lourd sur une profession déjà fragilisée.

Des volumes stables mais des marges en recul

Sur l’année, les volumes devraient atteindre environ 13 900 tonnes, un chiffre similaire à 2023. Environ 60 % de cette production est écoulée durant les fêtes. La fine de claire Marennes Oléron IGP domine les ventes, représentant 11 300 tonnes, soit 85 % de la production totale.

Les grandes surfaces ont réduit leurs précommandes de 5 à 10 % pour la saison des fêtes de 2024, mais la vente directe a permis de compenser cette baisse.

Laurent Chiron souligne l’un des principaux défis de la filière : « Le problème essentiel de l’ostréiculture est le prix des huîtres à l’élevage fixé en sortie des parcs. Elles sont vendues en dessous du prix de production. Comme les producteurs de lait à l’époque, on produit à perte. »

Prix d’achat en baisse, espoir de remontée

En 2024, la fine de claire s’est vendue à 4,80 € le kilo, contre 5,20 € en 2023, alors que les consommateurs la retrouvent dans les rayons des grandes surfaces à des prix oscillant entre 7,50 € et 10 € le kilo.

Cependant, un frémissement se fait sentir. « Les cours sont en train de remonter. C’est le signe que les fêtes de Noël ont été correctes », observe Laurent Chiron.