Angers

Terra Botanica va faire appel à un opérateur privé pour poursuivre son développement

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Jean-Marc Verchère, maire d’Angers, Florence Dabin, présidente du Département de Maine-et-Loire, et Pierre Watrelot, directeur général de Terra Botanica. (Crédit Angers Info)

Les copropriétaires du parc du végétal, à savoir le Département de Maine-et-Loire et la ville d’Angers, vont publier un appel à manifestation d’intérêt à destination d’entreprises privées, pour que l’une d’entre elles puisse s’adosser au parc afin de porter son développement.

Fondé en avril 2010, Terra Botanica voit son quinzième anniversaire approcher à grands pas en 2025. L’âge de l’adolescence. L’âge où le parc du végétal et de la biodiversité doit passer un cap. « On lui veut le plus bel avenir », sourit Florence Dabin, présidente du Conseil départemental de Maine-et-Loire et présidente du GIP (Groupement d’intérêt public) Terra Botanica.

Un fleuron pour le département et la ville d’Angers

Depuis sa naissance, le parc a en tout cas bien grandi. Il avait accueilli 180 000 visiteurs en 2014, il a vu sa fréquentation tripler en moins de dix ans. Avec 554 000 visiteurs en 2023, une nouvelle fréquentation record, Terra Botanica fait désormais partie des acteurs majeurs du tourisme en France et rentre dans le top 10 des parcs à thème les plus fréquentés de l’hexagone, confirmant par ailleurs sa place de deuxième parc à thème de la région Pays de la Loire. Une réussite qui n’a rien du hasard dans un département à l’ADN végétal. « Le végétal, c’est notre histoire », dixit Jean-Marc Verchère, maire d’Angers, président d’Angers Loire Métropole et vice-Président du GIP.

Seul parc du végétal en Europe, rassemblant environ 500 000 végétaux pour 5 000 espèces, le parc est un fleuron pour les collectivités. Une mise en valeur aussi. La ville d’Angers, propriétaire du foncier du parc, et le Département, ont au total investi 100 millions d’euros depuis sa naissance. Les moyens ont été utilisés pour aider le parc à grandir. Une nouvelle étape commence. « Nous sommes à la croisée des chemins », souligne Pierre Watrelot, directeur général de Terra Botanica.

Un appel à manifestation d’intérêt publié en mars

« Depuis plusieurs mois, plusieurs acteurs du tourisme ont manifesté leur intérêt d’accompagner le parc du végétal et de la biodiversité dans son développement », indique Florence Dabin. Un signal éclatant, s’il en fallait encore, de la réussite du parc à thème. L’idée est d’aller encore plus loin et de mettre cette possibilité en œuvre. « En mars, un appel à manifestation d’intérêt (AMI) sera publié qui définira le cadre de cet accompagnement », annonce la présidente du Département.

Les acteurs du tourisme intéressés auront jusqu’à juin pour rendre leur proposition. Le choix de l’acteur devrait avoir lieu au second semestre 2024. La mise en place de l’opérateur pourrait intervenir au premier semestre 2025. Concrètement, cette association avec un partenaire privé est prévue pour une durée de 35 ans. Une vision de long terme qui doit permettre au parc de se renouveler, encore et toujours, dans les univers proposés aux visiteurs. « Tout en gardant la propriété du parc », ajoute Jean-Marc Verchère.

Le Département et la ville d’Angers toujours propriétaires et décideurs

En effet, si la ville d’Angers et le Département ont fait grandir le poupon Terra Botanica, pas question de voir l’oiseau quitter son nid. « Il ne s’agit pas de le transformer en parc d’attraction », insiste Pierre Watrelot. Le nom de l’opérateur privé ne sera absolument pas accolé à la « marque » Terra Botanica. « On maintient l’ADN, on maintient la marque », maintient le directeur général.

Cette association avec un opérateur privé, dont le nom devrait être connu d’ici juin ou juillet, doit se porter sur trois niveaux : l’innovation, point-clé du parc en tant que précurseur dans le végétal ; la rénovation ; et les infrastructures, partie invisible du parc. Le tout dans une démarche responsabilité sociale environnementale, qui va de soi pour le parc de la biodiversité.

L’action de l’opérateur privé doit aussi mener, à terme, à un agrandissement, en tout cas des investissements pour développer encore un peu plus le parc. A l’heure actuelle, le budget de fonctionnement du parc est à l’équilibre grâce aux recettes tirées notamment des entrées : les collectivités n’injectent plus d’argent dedans. Pour la partie investissement, une subvention partagée à moitié entre la ville et le département permet aujourd’hui au parc de grandir. Demain, la participation de l’opérateur privé devrait aussi soulager les collectivités. Mais « ce n’est pas la raison de cette réflexion », soulignent leurs représentants.

Avec une moyenne de 4000 à 4500 visiteurs par jour l’an passé, et un pic exceptionnel à 7 000 par jour, le but est de continuer sur cette lancée. « Cette nouvelle étape dans le développement de Terra Botanica devrait permettre de renforcer encore l’attractivité d’Angers, capitale du végétal, et au-delà de toute la région » répète Jean-Marc Verchère. En clair, la ville comme le Département veulent veiller sur Terra Botanica.

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