Angers

Le Secours Populaire de Maine-et-Loire lance son action Cuisine nomade

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Les représentants des trois associations aux fourneaux.

Dans le cadre du projet national « Mieux manger pour tous », les associations Jardins de Cocagne, Resto-Troc et Secours populaire 49 ont signé un partenariat pour lancer le projet d’une cuisine nomade qui s’installe dans les permanences d’accueil du Secours Populaire.

Une odeur à faire frétiller les narines s’échappe de l’antenne d’Angers du Secours Populaire. A l’intérieur, mijotent de petits plats. Des recettes qui sentent bon les légumes de saison. Aux fourneaux, des familles parfois. Accompagnées, toujours, de Claire Fantin, qui s’occupe de la cuisine et élabore les recettes en amont.

Dans le cadre de l’appel à projet « Mieux manger pour tous », programme mis en place par le ministère des Solidarités l’an passé, les associations Jardin de Cocagne Angevin, Secours Populaire du Maine-et-Loire et Resto-Troc ont créé un partenariat. Le Jardin de Cocagne, chantier d’insertion, fournit des légumes bio, locaux (récoltés sur les communes de Saint-Barthélemy d’Anjou, Le Plessis-Grammoire et Angers) et de saison pour les distributions du Secours Populaire 49. Le tout en y associant des ateliers cuisine animés par Resto-Troc, ce qui permet aux participants de repartir chez eux avec les plats qu’ils ont eux-mêmes concoctés, sans rien payer contrairement à la boutique libre-service de l’antenne.

Proposer des légumes et des solutions de cuisine

Le but du projet : « proposer des outils de cuisine à ceux qui n’en ont pas », explique Fanny van Brederode, directrice de Resto-Troc. L’intérêt du programme « Cuisine nomade », au-delà des ateliers cuisine, est d’apporter des solutions aux bénéficiaires, pour « cuisiner des légumes qui ont parfois peu de succès, avec peu de matériel », résume Ludovic Cadeau, secrétaire général de la Fédération de Maine-et-Loire du Secours Populaire français. Les 200 kilogrammes de légumes des Jardins de Cocagne fournissent la boutique libre-service s’ils ne servent pas immédiatement.

L’enjeu est aussi de proposer des produits de qualité, un cheval de bataille du Secours Populaire. Mais ce n’est pas chose aisée. « On sait que dans les distributions alimentaires, les gens ne se jettent pas sur les légumes », reconnaît Julien Lemarchand, directeur des Jardins de Cocagne. De là vient la mission de l’action cuisine nomade : si les gens ne vont pas vers les légumes, ce sont les légumes qui viennent aux gens, qui participent à ces filières locales. A terme, cela pourrait permettre une amélioration globale de la qualité des denrées dans les distributions alimentaires. Cela répond à un enjeu de santé publique.

Un projet de trois ans dans toutes les antennes départementales du Secours Populaire

Le projet s’intègre en effet dans le fonds pour une aide alimentaire durable, déployé dans le Maine-et-Loire par la Direction départementale de l’emploi, du travail et des solidarités (DDETS). Il a donc vu le jour en ce début 2024 et doit se décliner durant les trois prochaines années à travers de telles journées d’ateliers cuisine. Déjà lancé à Cholet et à Saumur, il doit prochainement honorer sa première à Châteauneuf-sur-Sarthe, avant les centres du Secours populaire de la Morellerie dans le quartier de la Roseraie, Trélazé, Seiches-sur-le-Loir, Longué-Jumelles et Noyant-la-Gravoyère. Avant, bientôt, de revenir à Angers pour un nouvel atelier à destination de celles et ceux dans le besoin.

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