Citoyenneté

Le Département de Maine-et-Loire n’assurera plus ses 120 bâtiments.

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Salle du Conseil Départemental de Maine-et-Loire

Face à une augmentation sans précédent des tarifs d’assurance, le Département de Maine-et-Loire a pris la décision, officialisée lors du conseil du jeudi 13 mars 2025, de ne plus assurer ses 120 bâtiments publics, incluant des collèges et des châteaux. Cette mesure intervient après que la collectivité a constaté une hausse exponentielle des primes d’assurance, passant de 150 000 euros l’année précédente à plus d’un million d’euros pour l’année en cours comme l’indique France TV dans un de ces reportages ce samedi matin. Malgré des démarches auprès d’autres assureurs, les propositions reçues incluaient des franchises atteignant un million d’euros, rendant ces offres tout aussi inabordables.

Cette situation n’est pas isolée. De nombreuses collectivités territoriales en France font face à des défis similaires. Par exemple, la commune de Palaiseau, dans l’Essonne, a vu les franchises proposées par les assureurs atteindre des montants de 500 000 euros à un million d’euros, la contraignant à s’auto-assurer pour ses 194 bâtiments publics. A France TV, Le maire, Grégoire de Lasteyrie, a qualifié ces augmentations de « franchises multipliées par 500 », rendant la souscription à une assurance traditionnelle déraisonnable.

Les causes de cette flambée des tarifs d’assurance sont multiples. La multiplication des catastrophes naturelles, attribuée au changement climatique, a conduit à une hausse des primes et à des résiliations de contrats mais aussi les violences urbaines, comme c’est le cas du site de Monplaisir et appartenant au Département de Maine-et-Loire, affectant de nombreuses communes en France. L’Association des maires de France souligne que ces événements climatiques extrêmes, tels que les inondations, les tempêtes et les sécheresses, sont de plus en plus fréquents, augmentant ainsi le risque pour les assureurs.

En réponse à ces défis, certaines collectivités explorent des solutions alternatives. La commune de Saint-Léger-sous-Cholet, dans le Maine-et-Loire, a choisi de ne plus assurer certains risques financiers liés à l’absence de ses agents, préférant provisionner des fonds pour couvrir ces éventualités. Cette décision fait suite à une augmentation des primes d’assurance, passées de 18 600 euros en 2021 à plus de 50 000 euros en 2024, sans garantie de remboursement adéquat.

La décision du Département de Maine-et-Loire de s’auto-assurer présente des risques en cas de sinistre majeur. Cependant, face à des coûts d’assurance jugés prohibitifs, cette stratégie apparaît comme la plus viable pour la collectivité. Cette situation met en lumière la nécessité d’une réflexion nationale sur la gestion des risques et le financement de la prévention des catastrophes naturelles, afin de garantir la pérennité des services publics locaux.

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