Basket ball
Cholet Basket, l’outsider qui veut faire trembler la Betclic Élite

Après des années de galère et d’échecs en playoffs, Cholet Basket est en train de réussir une saison d’exception. Deuxième du championnat, toujours en lice pour un titre européen en FIBA Europe Cup, le club des Mauges vit une dynamique que personne n’avait anticipée. Mais tout reste à faire. Assurer un top 4 pour s’éviter un tirage compliqué en playoffs, gérer un déplacement brûlant en Grèce en demi-finale européenne et, surtout, enfin passer un tour en playoffs, un cap que CB n’a jamais su franchir ces dernières saisons. La fin d’exercice s’annonce intense et pleine de dangers.
Un Cholet Basket version XXL en Betclic Élite
Dans l’histoire récente du club, on n’avait jamais vu ça. Longtemps habitué au ventre mou du championnat, puis à des qualifications en playoffs systématiquement stoppées dès le premier tour, Cholet a pris une autre dimension cette saison. À la mi-mars, les hommes de Fabrice Lefrançois sont deuxièmes avec un bilan impressionnant : 16 victoires pour seulement 5 défaites, devant des équipes comme l’ASVEL et Paris Basketball, pourtant taillées pour l’EuroLeague.
Le plus bluffant ? La constance. Contrairement aux années précédentes, où CB avait tendance à subir des trous d’air, l’équipe a cette fois réussi à tenir son rang sur la durée. Longtemps en tête du championnat, Cholet ne semble plus être une simple belle surprise, mais un outsider sérieux capable de bousculer les favoris.
Cap sur l’Europe : un exploit en ligne de mire
Cette montée en puissance ne se limite pas au championnat. Sur la scène européenne, CB impressionne tout autant. En FIBA Europe Cup, les Choletais ont roulé sur la phase de poules avec six victoires en six matchs avant d’écarter Saragosse en quart de finale. Un nul en Espagne (83-83) avant une victoire sans appel à la Meilleraie (90-71). Du solide.
Mais le plus dur reste à faire. En demi-finale, c’est le PAOK Salonique qui se dresse sur la route. Cinquième du championnat grec, le club hellène dispose d’une expérience supérieure à celle de CB et surtout d’un atout redoutable : un public incandescent. Le match aller en Grèce (26 mars) s’annonce comme un véritable test mental pour une équipe choletaise encore jeune. Le retour (2 avril), à la Meilleraie, sera crucial.
Objectif top 4 : un enjeu majeur pour les playoffs
Si la FIBA Europe Cup peut offrir un titre, le championnat reste la priorité. Cholet n’a plus le droit de se rater. Pourquoi ? Parce que les dernières saisons ont laissé un goût amer : à chaque fois, l’équipe arrache les playoffs mais se fait sortir dès le premier tour.
Cette année, la donne est différente. Si CB termine dans le top 4, le club s’offrira l’avantage du terrain et maximisera ses chances d’éviter un poids lourd dès le premier tour. Un détail qui change tout, tant les écuries d’EuroLeague semblent taillées pour dominer en playoffs.
La fin de saison sera donc une course à la place. Chaque match compte. Chaque faux pas pourrait tout remettre en cause.
Un groupe jeune, mais déjà prêt pour le très haut niveau
Ce qui frappe cette saison, c’est la maturité d’un effectif pourtant jeune. Nathan De Sousa (22 ans), Gerald Ayayi (23 ans) et surtout Soren Brack (19 ans) ne se contentent pas d’apprendre, ils performent. Brack, notamment, semble avoir tout d’un futur très grand.
Et derrière, la relève pousse. Les espoirs de CB sont également deuxièmes de leur championnat (16 victoires, 4 défaites). Aaron Towo Nansi, enflamme déjà les réseaux sociaux avec ses highlights et s’impose comme un futur crack. Cholet n’a jamais autant préparé son avenir, tout en jouant le très haut de tableau en pro.
Ne pas s’écrouler maintenant
Mais attention, rien n’est acquis. Si tout réussit à Cholet depuis le début de saison, l’histoire montre que la dernière ligne droite peut tout changer. Un relâchement, un mauvais enchaînement de matchs, et c’est toute une saison qui pourrait basculer.
L’heure est venue pour Cholet Basket de prouver qu’il a grandi. Il reste quelques semaines pour aller chercher un top 4 en Betclic Élite, une finale européenne, et, pourquoi pas, briser la malédiction des playoffs. L’occasion est trop belle. Il ne faut pas la laisser passer.
Amaury Lemoine