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D3 féminine : les joueuses d’Angers Croix Blanche menacent de faire grève

Les joueuses dénoncent un certain mépris envers elles, un changement d’entraîneur est demandé. DR
Le club de football féminin Angers Croix Blanche (D3F) est secoué par un mouvement de grève initié par ses propres joueuses. Dans une lettre ouverte adressée à leur direction, elles expriment un profond malaise vis-à-vis des méthodes de management de leur entraîneur, Valentin Rey. Après plusieurs tentatives de dialogue infructueuses, elles estiment n’avoir d’autre choix que de cesser leur activité pour se faire entendre.
« Nous nous voyons contraintes de recourir à la grève pour exprimer notre mécontentement », déclarent-elles d’emblée dans leur courrier. Elles dénoncent un climat de travail devenant « insoutenable » et un manque de respect récurrent de la part de leur entraîneur. « Un coach doit témoigner du respect à ses joueuses, ce qui n’est plus le cas depuis plusieurs mois », poursuivent-elles, affirmant que cette situation ne peut plus durer, ni pour elles ni pour la future génération de joueuses du club.
Des revendications précises
Dans leur message, les joueuses détaillent une série de griefs à l’encontre de leur entraîneur. Elles pointent un manque de reconnaissance et de communication, une absence d’écoute du groupe, ainsi qu’une incohérence dans la construction et la réflexion des séances d’entraînement. Elles dénoncent également un suivi insuffisant des joueuses blessées, un apport tactique jugé trop limité pour le niveau national et un accompagnement déficient aussi bien sur le plan mental que physique. De plus, elles regrettent une perte de confiance collective et reprochent à leur entraîneur de privilégier son image personnelle plutôt que celle du groupe. « Ces difficultés ont un impact direct sur notre performance, notre moral et la cohésion du groupe », insistent-elles. Elles affirment avoir tenté de résoudre la situation par le dialogue mais, faute d’évolution, elles jugent que la grève est leur seule option.
Un ultimatum posé
Les joueuses demandent officiellement une révision immédiate de la situation et la mise en place de « mesures pour rétablir un environnement de travail respectueux et propice à [leur] épanouissement sportif ». Elles appellent la direction du club à réagir sous six jours, faute de quoi elles maintiendront leur mouvement.