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[VIDEO] Le SAMU du CHU d’Angers accueille un nouvel hélicoptère

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À Angers, le vendredi 8 avril 2022. Présentation du nouvel hélicoptère du CHU d’Angers avec David Hocdé, pilote (à gauche), Pr Dominique Savary, au département de Médecine d’urgences (au centre) et Dr Templier, praticien au Samu (à droite).

Ce vendredi 8 avril, le CHU d’Angers réceptionne son nouvel HéliSmur. Cette machine, qui vient en remplacement de l’ancien hélicoptère, va permettre au personnel hospitalier de mieux prendre en charge les patients graves. Pour toujours plus d’efficacité, les horaires des interventions de l’HéliSmur vont être élargies.

Pour remplacer un hélicoptère trop peu adapté aux soins d’urgence, le CHU d’Angers réceptionne, aujourd’hui, son nouvel hélicoptère. Opérationnel dès demain matin, l’appareil nouvel génération pourra prendre en charge les patients plus rapidement dans un hélicoptère plus spacieux. Alors que l’ancienne machine ne pouvait accueillir que deux personnes, un médecin et un infirmier (en plus du pilote, de son assistant et du patient), l’hélicoptère pourra désormais accueillir un ambulancier ou un hospitalier en formation en plus, selon les besoins.

Une prise en charge adaptée

Alors que l’ancien HéliSmur ne permettait pas de réaliser des gestes médicaux en vol, celui-ci est spécialement équipé pour prendre en charge un patient, au sein même de l’habitacle de l’hélicoptère. Pour le personnel hospitalier, les conditions de travail dans l’HéliSmur sont bien plus idéales que dans les véhicules terrestre. Même avec la présence du patient dans l’habitacle, l’hélicoptère continue de voler à très grande vitesse, environ 250 km/h, là où les véhicules terrestres sont soumis aux conditions médicales du patient.

Contrairement aux vols commerciaux, l’HéliSmur bénéficie d’une autorisation spéciale. Dérogeant les règles des vols dits « traditionnels », cette autorisation permet le vol à vue, sans respecter l’itinéraire des couloirs aériens ou encore l’atterrissage au plus près du patient, pour garantir une intervention rapide et efficace.

Même si l’HéliSmur dispose de nombreux avantages par rapport aux véhicules terrestres, l’hélicoptère est tout de même soumis aux conditions météorologiques, notamment la nuit.

98 000 euros par mois

Le CHU d’Angers n’étant pas en capacité de s’offrir un tel appareil, c’est l’ARS (Agence Régionale de Santé) qui finance ce dispositif. L’HéliSmur du CHU d’Angers coûte, à lui seul, 98 000 euros par mois, sans compter l’HéliSmur de La Roche-sur-Yon, et celui de Nantes, eux aussi financer par l’ARS. Au-delà de ce montant, il faut rajouter les coûts des heures de vol, pour chacun des appareils. Le contrat, regroupant les trois HéliSmur des Pays de la Loire est passé avec l’entreprise aéronautique Babcock Mcs France. « Ça peut paraître beaucoup d’argent, mais par rapport à une vie sauvée, c’est rien du tout. » affirme le Professeur Savary.

Un nouvel hélicoptère et des plages d’interventions élargies

Jusqu’ici, l’hélicoptère n’intervenait que 12 h par jour, de 8 h à 20 h. Dès le 28 avril, l’HéliSmur fonctionnera 24h/24, pour la période estivale.

Avec plus de 400 missions en 2019, l’HéliSmur du CHU d’Angers intervient sur tout le territoire du Maine-et-Loire. À titre d’exemple, il peut se rendre à Cholet en une vingtaine de minutes, avec un départ environ trois à cinq minutes après le déclenchement.