Angers

L’accompagnement des seniors, un enjeu pour la ville d’Angers

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DR - l'accompagnement des séniors

De nombreux dispositifs existent pour soutenir et aider les personnes âgées, dépendantes ou non. Rencontre avec Rose-Marie Véron, en charge des affaires sociales à la mairie d’Angers, pour comprendre l’enjeu d’accompagner cette population.

Avec l’augmentation de la durée de vie, l’accompagnement des personnes âgées dépendantes est devenu une préoccupation nationale. Un sujet qui a soulevé un débat, à l’initiative de la ministre de la santé de l’époque Roselyne Bachelot, mais qui est resté sans proposition concrète. Or, pour Rose-Marie Véron, la question de la dépendance est vraiment « l’enjeu majeur de notre société actuelle ». En 2030, on estime que l’agglomération d’Angers comptera plus de 86 000 personnes âgées de plus de 65 ans. Soit une augmentation de 50% en 30 ans. Il s’agit donc d’une réflexion globale pour trouver comment adapter la ville pour ces personnes. Notamment pour le logement. Rose-Marie Véron rappelle qu’il est impossible de construire des résidences pour tous. Alors, l’action du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) d’Angers est indispensable. Avec ses 900 agents, le CCAS gère 7 établissements d’hébergement pour personnes âgées autonomes (EHPAA) et 2 pour personnes dépendantes (EHPAD). Les EHPAA offrent près de 500 places soit environ 80% des logements pour personnes âgées autonomes à Angers.

Qui plus est, l’objectif est de permettre aux personnes âgées de rester chez elles le plus longtemps possible. Pour se faire, le CCAS propose des services de soutient à domicile et de portage de repas. Une équipe de 140 personnes s’active pour faciliter le quotidien de ces personnes. Certaines fragilisées sont reçues en journée pour rompre l’isolement. En effet, depuis 2010, l’EHPAA de Belle-Beille accueille des personnes âgées isolées durant la journée. Une alternative pour permettre aux personnes de rester chez elles tout en leur apportant l’aide dont elles ont besoin et du répit pour les aidants naturels. Cette initiative permet de soulager l’entourage de la personne âgée, notamment pour les proches de personnes atteintes d’Alzheimer.

Autre structure mise en place par le CCAS d’Angers, le CLIC (Centre Local d’Information et de Coordination gérontologique). Il se tient au Centre Robert Robin. Pour Rose-Marie Véron, également vice-présidente du CCAS, c’est «la première étape dans le processus d’accompagnement » de la personne âgée. Il informe les familles et les renseigne sur les aides auxquelles elles peuvent souscrire. Des entreprises de services d’aides à la personne et des résidences privées fleurissent mais ont un coût alors que la mission du CCAS et du CLIC dépend du service public. Ces structures s’adressent donc aux plus fragiles financièrement. Finalement, pour que la fin de vie soit envisagée dans de bonnes conditions, il faut anticiper le parcours de vie de la personne. Il y a là un « réel travail d’accompagnement » selon Rose-Marie Véron pour aider la personne concernée à trouver l’habitat le plus adapté à sa situation.

 Charlotte Billaud

 

 

 

 

 

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