Maine-et-Loire
Vol de gazole en Anjou : un prévenu trahi par ses bidons et son ADN

Un homme de 48 ans comparaissait ce lundi 14 avril devant le tribunal correctionnel d’Angers. Selon Ouest France, il était accusé d’avoir siphonné pas moins de 800 litres de gazole sur le parking de deux entreprises de la commune d’Orée-d’Anjou, dans le Maine-et-Loire.
Un mode opératoire bien rodé
Les faits se sont déroulés entre janvier 2024 et mars 2025. À cinq reprises, et lors d’une tentative avortée, le quadragénaire aurait escaladé les clôtures de deux sociétés implantées à Champtoceaux et Saint-Laurent-des-Autels, pour vider les réservoirs d’engins de chantier et de camions, à la faveur de la nuit.
Le voleur présumé a été rapidement confondu par un faisceau d’indices : sa silhouette repérée sur les images de vidéosurveillance, son ADN relevé sur les bouchons des réservoirs, des bidons à la forme singulière et un véhicule utilisé à chaque méfait. Une maladresse supplémentaire a fini par le trahir : trois jours après une ultime tentative, il s’est présenté de lui-même à la gendarmerie d’Orée-d’Anjou, pour récupérer des papiers laissés dans son véhicule.
Le prévenu minimise les faits
Devant les juges, l’homme de nationalité roumaine, qui vit en France depuis 2005 et travaille en intérim dans un abattoir de Carquefou, a reconnu partiellement les faits. Assisté d’une interprète, il a nié la moitié des vols qui lui sont reprochés et contesté la quantité de carburant siphonnée.
« Je n’ai récupéré que trois bidons, la quantité est trop importante », a-t-il assuré depuis le box.
Une peine de semi-liberté prononcée
La substitute du procureur, Charlotte Brée, avait requis un an de prison ferme sous régime de semi-liberté, pointant un casier judiciaire déjà entaché de trois mentions, dont une pour recel en 2014.
L’avocate de la défense, Me Sarah Virrion, a tenté de semer le doute, soulignant « une coïncidence troublante » mais pas une preuve irréfutable. Un argument qui n’a pas suffi : le tribunal a condamné le quadragénaire à six mois de prison ferme sous le régime de semi-liberté, assortis d’une interdiction de séjourner en Maine-et-Loire pendant cinq ans.