Maine-et-Loire

Une mobilisation à venir pour quatre cliniques privées du Maine-et-Loire

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Mobilisation du 3 juin 2024 relative à l’arrêt d’activité totale des cliniques et hôpitaux privés. ©HUREL Yaëlle

Face une revalorisation insatisfaisante des tarifs hospitaliers dans le domaine privé, annoncée pour 2024, quatre cliniques privées du Maine-et-Loire se mobilisent. À partir du lundi 3 juin prochain, et pour une durée indéterminée, ces établissements évoquent un arrêt total d’activité. 

Une revalorisation insuffisante 

Alors que le ministère de la santé a annoncé une revalorisation effective des tarifs de seulement + 0,3% pour les hôpitaux et cliniques privées spécialisés en médecine, chirurgie et obstétrique, celle-ci s’élève à + 4,3% pour les établissements publics. Afin de contester cette décision et en espérer une revalorisation, la Clinique de l’Anjou, la Clinique St-Joseph, la Polyclinique du parc ainsi que la Clinique chirurgicale de la Loire prévoient un arrêt total de leur activité à compter du  3 juin prochain. 

À partir de cette date, et pendant trois jours, l’ensemble des services médicaux mettront en pause leur activité. Un prolongement de grève est à prévoir pour le service des Urgences et le service de Maternité, la durée de cette mobilisation reste pour l’heure inconnue. Les patients pourront toutefois être redirigés vers le CHU d’Angers selon les besoins. Les représentants des cliniques s’engagent, en tant que professionnels de la santé, à trouver des solutions.

Mr Sébastien Mounier, Mr Stéphane Galiègue, Docteur Julien Balle, Docteur Patrick Locufier et Docteur Ghrairi Ayoub. ©HUREL Yaëlle

« Une grave situation »

« 90% de nos recettes correspondent aux tarifs attribués par l’État, il y a donc une disparité entre le public et le privé », Docteur Sébastien Mounier, Directeur Général de la Clinique St-Joseph et Président de la Fédération de l’Hospitalisation Privée Val de Loire – Océan (FHP VLO). Cette mobilisation inédite est un appel visant à redéfinir les financements accordés aux structures médicales du domaine privé. Comme le précise Stéphane Galiègue, Directeur Général de la Clinique de l’Anjou, « 40% des structures privées sont déficitaires. » D’après les professionnels de santé, ces mesures dîtes « Borne », ayant pour objectif initial d’améliorer le système de santé, fragilisent le secteur privé à travers cette « grave situation ». 

Des conséquences en nombre 

« Cette situation conduit à un coût onéreux des soins et des investissements lourds pour les structures privées », confie le Docteur Julien Bacle, Président de la Commission Médicale d’Établissement (CME). L’ensemble des représentants des établissements concernés par cette grève demandent alors un changement significatif des tarifs évoqués et, à l’avenir, un traitement identique du privé et du public.

Affirmant que le secteur public n’est pas en mesure de répondre, à lui seul, à la totalité des besoins de soins actuels, le secteur privé rappelle que ce sont près de 9 millions de patients, 40 000 médecins libéraux et 160 000 salariés qui exercent dans plus de 1 000 hôpitaux privés en France. 

L’objectif de cette mobilisation est le même pour tous : « Nous attendons des efforts des autorités permettant de revenir sur ces mesures », Docteur Ghrairi Ayoub, Président de la CME.

HUREL Yaëlle