Angers : un chantier écoresponsable pour rénover le bâtiment de la Sécurité sociale

Bénédicte Samson, directrice de la CPAM du Maine-et-Loire, Aurélie Foucher, représentante de la maîtrise d’oeuvre (Lionel Vié & Associés), Katia Le Gleut, coordinatrice de projet immobilier de la CPAM du Maine-et-Loire, Magali Allignol, directrice prestations familiales et relation de service de la CAF, devant le bâtiment dans lequel les travaux débuteront le 16 juin prochain. Angers Info.

Le bâtiment de la Sécurité sociale, situé rue Louis Gain à Angers, va faire peau neuve. À partir de 2025, un vaste chantier de réhabilitation thermique s’étendra sur quatre ans pour moderniser et rendre plus écologique cet édifice vieux de plus de 50 ans, tout en maintenant l’accueil du public.

Un bâtiment vieillissant à rénover d’urgence

Construit en 1971, le bâtiment du 32 rue Louis Gain n’a jamais connu de rénovation extérieure. Aujourd’hui, il abrite la CPAM et la Caf, et présente d’importants déficits thermiques. L’hiver, les conditions de travail y sont particulièrement difficiles. « Il arrive qu’il fasse moins de 16°C dans mon bureau au 6e étage », déplore Bénédicte Samson, directrice de la CPAM du Maine-et-Loire. La situation est devenue intenable et la rénovation thermique est désormais une nécessité.

Un chantier d’envergure et engagé pour l’environnement

D’un montant total de 15 millions d’euros, financés par la CNAM et la Caf, le chantier est piloté par la CPAM, en lien avec l’Union immobilière. Il s’étalera sur quatre ans, en cinq phases, et mobilisera plus d’une dizaine d’entreprises. Objectif : rendre le bâtiment plus économe, plus confortable pour les 800 salariés qui y travaillent, et plus harmonieux dans le paysage urbain. Ce chantier prévoit l’isolation des façades et des toitures, le remplacement des fenêtres et radiateurs, l’installation de brise-soleil orientables, de systèmes de ventilation double flux, et de nouveaux équipements de chauffage. Un système de rafraîchissement adiabatique, sans recours à la climatisation, a également été retenu pour éviter une surconsommation énergétique. Le bâtiment, actuellement étiqueté en catégorie C, devrait ainsi voir sa consommation énergétique baisser de 40 %.

Un service public maintenu pendant les travaux

Pendant toute la durée du chantier, les accueils Caf et CPAM resteront ouverts aux horaires habituels. Le public pourra continuer à se rendre sur place pour ses rendez-vous et utiliser les espaces en libre-service. Les démarches en ligne sur ameli.fr et caf.fr resteront bien entendu accessibles. « Nous avons la volonté de maintenir notre service d’accueil aux allocataires durant la durée des travaux », affirme la directrice de la CPAM.

Les horaires d’ouverture des deux services resteront inchangés, et il sera toujours possible de prendre rendez-vous en ligne, d’être reçu sur place ou à distance.

Une circulation modifiée, mais des impacts limités

Sur la rue Louis Gain, les impacts sur la circulation seront limités. Une fois les travaux de voirie achevés, la rue retrouvera son double-sens. L’emprise du chantier sur la voie publique sera restreinte aux zones utilisées par la Caf et la CPAM. Toutefois, certains aménagements seront temporairement neutralisés, comme des parkings, la piste cyclable et des accès piétons le long du bâtiment. Une newsletter sera diffusée pour tenir régulièrement informés les riverains, qui pourront également s’inscrire pour recevoir des points d’information sur l’avancée du chantier.

Une rénovation emblématique pour les 80 ans de la Sécurité sociale

L’année 2025 marquera aussi les 80 ans de la Sécurité sociale, créée en 1945. Le lancement de ce chantier prend alors une dimension symbolique. Le bâtiment angevin, aujourd’hui énergivore, va devenir un lieu plus moderne, plus confortable et surtout plus respectueux de l’environnement. Aurélie Foucher, représentante de la maîtrise d’œuvre (cabinet Lionel Vié & Associés), souligne l’ampleur du défi. « En mars, on conserve encore le chauffage pourtant, dès qu’il y a du soleil, on ouvre les fenêtres car la chaleur devient insupportable. Dans d’autres pièces, tout au bout du bâtiment, il fait à peine 12 degrés. C’est un vrai gâchis énergétique. »

Simon Apokourastos