Orne
Saint-Quentin-de-Blavou : un carrefour jugé dangereux par les habitants

Un carrefour sans visibilité fait l’objet d’inquiétudes croissantes à Saint-Quentin-de-Blavou, dans l’Orne. Riverains et élus locaux tirent la sonnette d’alarme, redoutant un accident grave.
Pour sortir du bourg de Saint-Quentin-de-Blavou, les automobilistes doivent emprunter une rue en courbe débouchant à angle droit sur la départementale D7. Ce croisement, où la visibilité est très réduite, représente un danger bien connu des habitants selon Le Perche.
Uriel Boucher, conseiller municipal, déplore une visibilité « extrêmement réduite, notamment lorsque les bas-côtés ne sont pas entretenus », comme c’était le cas jusqu’au 21 mai dernier. Selon lui, « seuls 45 mètres de visibilité sont disponibles à gauche en venant de la Gravelle, et 70 mètres en venant du Mêle-sur-Sarthe ».
Une vitesse mal adaptée aux conditions
La vitesse sur ce tronçon est limitée à 70 km/h. Une mesure que l’élu juge insuffisante, d’autant qu’elle est « rarement respectée ». D’après les calculs du code de la route, la distance d’arrêt à 70 km/h sur route sèche est de 49 mètres. Sur route humide, elle grimpe à 75 mètres. En cas de moindre vigilance, il faut encore ajouter un temps de réaction pouvant allonger considérablement cette distance.
Face à cette situation, la municipalité se dit impuissante. « La voirie départementale ne relève pas de nos compétences », explique le maire, Pierre Capron. Il affirme toutefois avoir alerté le Département à plusieurs reprises, sans succès concret jusqu’à présent.
Plusieurs solutions sont envisagées localement. Parmi elles, le déplacement d’une haie, éventuellement en négociant un rachat de terrain, ou l’installation de miroirs pour améliorer la visibilité. Si une intervention a permis récemment de dégager les bas-côtés, les habitants estiment que cela ne résout pas durablement le problème.
Justine, une mère de famille, résume l’inquiétude générale : « Faut-il attendre un accident mortel, comme celui survenu à la Gravelle il y a quelques années, pour que quelque chose soit enfin fait ? »