Angers

Accueillie par des casseroles, Élisabeth Borne a annoncé la création de 200 000 places en crèche d’ici 2030

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La premiere ministre, Elisabeth BORNE, est en visite a Angers pour visiter les locaux d une creche (Pole petite enfance Roger Mercier) qui a mis en place un dispositif de places AVIP (creche a vocation d insertion professionnelle). Ce dispositif permet de reserver des places aux enfants de parents en insertion professionnelle, accedant a un emploi ou une formation professionnelle. La Premiere ministre echange a cette occasion avec des parents et des personnels de la creche. A la gauche de la Premiere ministre se trouve Jean-Christophe COMBE, ministre des Solidarites, de l Autonomie et des Personnes handicapees. Deriere elle se trouve Jean-Marc Verchere, maire d’angers. Photographie de Frederic Petry / Hans Lucas.

Face aux difficultés du secteur de la petite enfance, Élisabeth Borne a annoncé la création de 200 000 places en crèche d’ici 2030 et débloquer 5,5 milliards d’euros dans le cadre du plan du gouvernement pour la « garantie d’accueil du jeune enfant ».

Après avoir rencontré des mères de famille à la crèche Roger Mercier, dans le quartier de la Roseraie, à Angers, la Première Ministre est venue présenter le plan dédié à la petite enfance au Centre socio-culturel Jean Vilar ce matin 1er juin.

200 000 PLACES MANQUANTES POUR COMBLER L’ENSEMBLE DES BESOINS

Pour certains parents, la recherche d’une place d’accueil se transforme bien trop souvent en un parcours du combattant : pour plus de 6 parents sur 10, cette recherche est une importante source de stress. La cause : une pénurie de place d’accueil, 200 000 places supplémentaire sont nécessaires pour couvrir l’ensemble des besoins. Une pénurie de places due au manque de professionnels mais aussi marqué par de fortes inégalités en fonction des territoires. Le gouvernement annonce investir 5 milliards d’euros supplémentaires dans la petite enfance qui permettront la création de 100 000 places d’accueil dès 2027 puis 100 000 autres d’ici 2030. « On ne peut plus laisser repartir un maman et son bébé en disant que l’on n’a pas de place » défend Elisabeth Laithier, présidente du comité de filière Petite Enfance.

PERMETTRE AUX PARENTS DE CHOISIR LEUR MOYEN D’ACCEUIL

« A chaque fois, pour mes trois enfants, j’ai eu une solution d’accueil, mais cela n’a jamais été celle que j’avais choisie en première, cela a toujours été une solution par défaut » se désole une maman lors de la journée de concertation à Toulouse en février dernier. Dès 2025, le reste à charge mensuel pour l’accueil à temps plein par un assistant maternel de l’enfant d’un couple dont les ressources s’élèvent à deux SMIC sera de 495€ contre 689€ avant la réforme, c’est autant que si l’enfant avait été accueilli en crèche. Les aides de la CAF seront ainsi majorées.

Pour accompagner les parents en recherche d’un mode d’accueil et alléger les formalités, le gouvernement annonce mettre en place un Relais petite enfance dans toutes les villes de plus de 10 000 habitants. « Les petites communes, quant à elles, vont bénéficier d’un accompagnant renforcé pour gérer leurs dispositifs », annonce la Première Ministre. 

UNE QUALITÉ D’ACCEUIL RENFORCÉE

Un meilleur accueil des enfants passe par une meilleure formation et de meilleurs conditions de travail pour les professionnels. « Pour répondre aux tensions de recrutement, nous devons recruter plus et mieux, précise Élisabeth Borne. Nous voulons donner envie de s’engager dans les métiers de la petite enfance et c’est pour cela que nous avons lancé une campagne il y a quelques semaines. » Une concertation sur l’amélioration des conditions de travail des professionnels et sur leur rémunération est en cours.

Quelques 200 manifestants et des casseroles.

Quelques 200 manifestants se sont fait entendre avec le bruit de leur casserole, « pour accueillir la 1ere ministre en visite dans des crèches du groupe VYV à Angers (Secteur où les salariés étaient récemment en grève pour la hausse des salaires) pour rappeler la revendication unitaire et majoritaire: retrait de la réforme des retraites ! », indique pour sa part le Syndicat FO du CHU d’Angers .