Étudiants-entrepreneurs à Angers : « la relève de l’entrepreneuriat angevin »

Angers Loire Métropole a offert une bourse à quatre jeunes étudiants-entrepreneurs. Une bourse qui leur permet de se consacrer à plein temps à leur projet.

« La relève de l’entrepreneuriat angevin », c’est avec ces mots que décrit Maxime Leray, directeur des opérations à Weforge, à Angers, les quatre lauréats de la bourse accordée aux étudiants-entrepeneurs d’Angers par Angers Loire Métropole.

Un soutien de la métropole très apprécié des quatre lauréats, aux projets bien différents. Ils ont tous les quatre bénéficié d’une aide de financière de la collectivité de 2 500€. Cette subvention doit notamment leur permettre de consacrer leur période de stage obligatoire à leur projet entrepreneurial plutôt que d’effectuer pour des raisons bien souvent financières un stage rémunéré au sein d’une entreprise.

« Cette bourse va me servir pour ma trésorerie », explique Kylian Rouvrais qui a créé son entreprise de location de mobilités douces : trottinettes, vélos électriques. Son projet part d’un constat, en 2020 : « j’étais en sport-étude, je faisais énormément de déplacements. Je ne voulais pas acheter une trottinette électrique, cela revenait trop cher pour le peu de temps où je m’en serais servi. Utiliser les services les trottinettes en libre-service revenait à 70€ par mois, trop cher aussi », explique le jeune entrepreneur. « Je me suis renseigné pour savoir s’il existait un service de location de mobilités douces à longue durée. Ce n’était pas le cas. » Cela fait maintenant un an qu’il se consacre à temps plein à son entreprise de location KR Mobility, des locations de trottinettes et vélos électriques qui varient entre 6 et 48 mois.

Théo Hubert, lui, a créé l’outil parfait pour les personnes qui apprécient écrire sur papier en réunion : l’AlphaPen, un stylo connecté qui enregistre ce que vous écrivez sur papier dans un document word, ou Excel qui vous écrivez dans un tableau. Après 700 versions créées, des déceptions et de nombreux échecs, l’entrepreneur a réussi à mettre au point son stylo qui, au contraire de ses concurrents, fonctionne sur tout type de papier. « Cette bourse va me servir à déposer un brevet, car c’est assez cher », explique-t-il.

DES PROJETS ÉCOLOGIQUES ET SOLIDAIRES

Athénaïs s’attaque quant à elle à un autre problème « 85% des plantes que l’on achète ne viennent pas de France, ni d’Europe », souligne la jeune entrepreneuse. « Pourtant, en Maine-et-Loire, il existe de très bon producteurs ». Elle a créé un réseau de trois producteurs afin de conseiller aux fleuristes des plantes produites près de chez eux, de saison et de qualité. Elle ambitionne de produire un catalogue « pour mettre en valeur les productions angevines ».

« L’objectif de notre boutique zéro déchet Made in Clémence, c’est de combattre le fléau textile, à notre échelle. L’industrie textile est l’une des plus polluante au monde », explique Clémence, fondatrice de l’entreprise. « Nous travaillons avec les recycleries et ressourceries pour collecter les déchets textiles, puis nous les revalorisons. Une grande partie de notre production est réalisée dans un ESAT (Etablissements et Services d’Aide par le Travail) angevin. Cette collaboration nous permet de travailler en local et d’avoir des produits fabriqués en France. C’est aussi l’occasion de mettre en avant un travail de qualité et de permettre l’insertion de personnes en situation de handicap. »