Charente-Maritime

Acte 2 de l’Appel de La Rochelle : Mobilisation pour une sortie des pesticides

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Après un premier appel en 2023 qui a suscité de nombreuses réactions sans aboutir à des actions concrètes, l’association rochelaise Avenir Santé Environnement organise un deuxième acte de l’Appel de La Rochelle. Cet événement, prévu pour le 12 octobre 2024, vise à réunir les défenseurs d’une agriculture sans pesticides, afin de faire pression sur les autorités pour retirer ces produits du marché.

Les pesticides sont couramment utilisés dans l’agriculture pour protéger les cultures, mais selon Avenir Santé Environnement, les risques pour la santé humaine et l’environnement sont largement sous-estimés. Franck Rinchet-Girollet, co-président de l’association, souligne que les procédures d’homologation des pesticides ne prennent pas suffisamment en compte les effets à long terme, ni les interactions potentielles entre différentes molécules, connues sous le nom d’effet cocktail.

Une mobilisation ancrée dans l’actualité locale

Selon France bleu, le choix de relancer l’appel à La Rochelle est renforcé par des données récentes. Une étude de la qualité de l’air menée par Atmo a révélé la présence de pesticides dans le centre-ville de La Rochelle, tandis qu’un fongicide a été détecté dans l’eau potable de l’agglomération. Ces résultats alarmants justifient, selon l’association, la nécessité d’une action plus vigoureuse pour limiter l’impact de ces substances.

Un événement festif et revendicatif

L’Appel de La Rochelle Acte 2 se veut à la fois festif et familial, avec un rassemblement prévu à 14h sur le parvis de la gare de La Rochelle, suivi d’une conférence. Lors de cet événement, l’association présentera les résultats du projet NEExT, une étude qui a analysé la présence de pesticides dans les cheveux de 70 enfants de la plaine d’Aunis. « Si les analyses ne révèlent rien, tant mieux », déclare Franck Rinchet-Girollet. « Mais si des molécules toxiques sont détectées, nous serons prêts à en informer les autorités et le public. »

Vers une transition nécessaire et financée

L’association Avenir Santé Environnement plaide pour une transition vers une agriculture sans pesticides, mais insiste sur le fait que cette transition doit être accompagnée financièrement par les pouvoirs publics. « Cela ne se fera pas en un claquement de doigts », admet Franck Rinchet-Girollet, qui appelle à une action gouvernementale pour organiser cette transition à grande échelle. Le moratoire demandé sur l’utilisation des pesticides dans la plaine d’Aunis n’a pas encore été accordé, mais l’association espère que cette nouvelle mobilisation aidera à faire bouger les lignes.

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