Vendée
Droit de réponse – Faits du 7 août 2025 à Bournezeau

À la suite de la publication de l’article du 9 août dernier intitulé « Vendée. Battue administrative à Bournezeau : aucun sanglier repéré » sur le site My Angers Info, nous souhaitons exercer notre droit de réponse, l’article initial n’ayant pas fait l’objet d’un contradictoire.
Le 7 août, une battue administrative a eu lieu sur notre propriété privée, pourtant interdite à la chasse. Cette intervention constitue, selon nous, une violation de notre droit fondamental à l’opposition de conscience cynégétique, reconnu par la Cour européenne des droits de l’Homme depuis 1999.
De nombreux lieutenants de louveterie et chasseurs, armés d’épieux et de lances et accompagnés de chiens, sont entrés dans l’espace naturel que nous protégeons autour de notre domicile, avec l’appui des gendarmes, de l’Office français de la biodiversité et d’une représentante de la préfecture. Cette intrusion imposée et brutale a eu un impact grave sur notre santé, provoquant un épisode réactionnel au stress ayant nécessité une consultation aux urgences le dimanche suivant.
Cette décision préfectorale nous semble d’autant plus incompréhensible que le Tribunal administratif de Nantes a annulé, en 2024, un précédent arrêté préfectoral fondé sur les mêmes motifs. Par ailleurs, la préfecture affirme avoir fait installer des clôtures pour protéger les cultures agricoles. Or, nous constatons qu’aucune de ces clôtures n’était en place avant la battue et avant l’apparition des prétendus dégâts, qui ne sont accompagnés d’aucune preuve. Les dispositifs posés depuis se révèlent partiels et déjà dégradés, rendant leur efficacité nulle.
Nous dénonçons un acharnement de la préfecture, qui s’ajoute au harcèlement de certains chasseurs et agriculteurs ne respectant pas notre liberté d’opinion en faveur de la protection animale. Ces actes sont parfois accompagnés d’attaques à caractère xénophobe, en raison de nos origines néerlandaise et anglaise.
Nous agissons aux côtés de plusieurs associations reconnues pour la défense de la faune sauvage et de l’environnement — refuge ASPAS, association NALA et association Forests from farms. En tant que défenseurs de l’environnement au sens de la Convention d’Aarhus, nous bénéficions de droits particuliers, récemment rappelés par le Rapporteur spécial des Nations Unies au sujet de la France. Pourtant, nous subissons des formes répétées de harcèlement et des agressions violentes.
Marit de Haan – Nigel Franks
Bournezeau, le 12 août 2025