Charente-Maritime
En Charente-Maritime, des premiers cas autochtones de chikungunya confirmés

L’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine a annoncé la détection de cas autochtones de chikungunya en Charente-Maritime. Une situation inédite pour le département, qui confirme la progression du moustique tigre et la présence durable de ce virus tropical sur le territoire.
Une implantation locale du virus
Contrairement aux cas importés observés jusqu’ici, ces contaminations sont désormais locales. Le mécanisme est bien connu : des voyageurs revenant de zones à risque comme La Réunion ou la Guadeloupe développent la maladie sur le sol français. Piqués par des moustiques tigres présents en Charente-Maritime, ils deviennent à leur tour sources de transmission, ce qui crée un cycle local de propagation.
Le moustique tigre, une menace bien installée
L’Aedes albopictus, facilement reconnaissable à ses rayures noires et blanches, est désormais implanté dans le département. Vecteur du chikungunya mais aussi de la dengue et du zika, il prolifère particulièrement dans les zones où l’eau stagne : soucoupes de pots de fleurs, gouttières bouchées, récipients de jardin… Autant de lieux qui favorisent son développement et compliquent la lutte.
Une mobilisation à grande échelle
Face à cette situation, l’ARS a renforcé la surveillance dans les lieux sensibles, notamment les ports, les aéroports et les établissements de santé. Le Conseil départemental organise régulièrement des campagnes de démoustication et des pièges à moustiques sont installés dans les zones identifiées comme à risque.
Les habitants sont également appelés à participer activement à la lutte, en signalant la présence de moustiques tigres et en adoptant des gestes simples pour limiter leur prolifération. La campagne de prévention se poursuivra jusqu’en novembre.
Vivre avec le risque ?
Les autorités sanitaires insistent sur la vigilance collective. Sans mobilisation citoyenne, la propagation du chikungunya pourrait s’accélérer dans les prochains mois. Il est donc possible que la Charente-Maritime doive s’habituer à cohabiter durablement avec ce virus, à l’instar d’autres territoires déjà touchés.