Cholet
Les rodéos urbains s’imposent au cœur du débat citoyen à Cholet
Lors de la troisième séance des Rencontres citoyennes, jeudi 18 septembre, les habitants des quartiers Turbaudières-Girardière et Calvaire-Monnet-Choletière ont exprimé de vive voix leur exaspération face aux rodéos motorisés qui perturbent le quotidien. Entre pétitions, propositions radicales et demandes d’action, le dossier reste brûlant.
Un ras-le-bol qui ne faiblit pas
Dans la salle Joachim-du-Bellay, une soixantaine de riverains sont venus interpeller le maire Gilles Bourdouleix et son équipe. Le témoignage est toujours le même : nuisance sonore à toute heure, passages répétés, parfois au petit matin. « Ce n’est pas seulement le soir ou le week-end, on les entend même à 10 h du matin », confiait un habitant, résumant le sentiment d’une partie des présents.
La colère s’était déjà traduite dans l’espace numérique : une pétition lancée en juin a réuni plus de 600 signatures, preuve que le problème a dépassé le cercle restreint des riverains pour toucher une large part de la population locale.
Des actions, mais pas encore de solution miracle
Sur le terrain, la ville assure agir. La police municipale a interpellé plusieurs personnes depuis le début de l’année — neuf arrestations ont été évoquées lors de la réunion — et les élus invitent la population à signaler systématiquement tout comportement illicite pour permettre une intervention rapide. Mais ces mesures semblent insuffisantes aux yeux des riverains, qui dénoncent la récurrence et l’impunité perçue des conducteurs impliqués.
Face à l’irritation, des voix ont proposé des mesures radicales inspirées d’initiatives ailleurs : mise en fourrière immédiate, confiscation voire destruction des véhicules en cas de récidive. Des options qui interrogent sur la proportionnalité des sanctions et sur les marges de manœuvre juridique des communes.
Vers quels leviers pour enrayer le phénomène ?
La réunion a mis en lumière l’écart entre l’urgence ressentie par les habitants et les contraintes opérationnelles des forces de l’ordre. Moins d’effectifs, procédures longues, difficultés à identifier et localiser les véhicules en situation de rodéo : autant d’obstacles qui freinent les réponses rapides. Plusieurs participants ont suggéré des moyens complémentaires — renfort des patrouilles, dispositifs de vidéosurveillance ciblée, partenariats avec la gendarmerie ou mesures préventives en lien avec les familles des contrevenants.
La municipalité, pour sa part, a rappelé son attention au dossier et la volonté de poursuivre les rencontres de quartier pour co-construire des réponses. Mais la recherche d’une « parade » efficace reste en chantier.