Sante

« 3114 », numéro national de prévention du suicide, entrera en fonctionnement le 1er octobre en lien avec le CHU d’Angers.

Publié

le

DR

Annoncé par le ministre de la Santé et des Solidarités lors de l’ouverture des Assises de la Santé mentale et de la psychiatrie le 27 septembre dernier, le numéro national de prévention du suicide entrera en fonctionnement au 1er octobre.

Ce numéro sera gratuit, confidentiel et accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, depuis tout le territoire national. En Pays de la Loire – l’une des régions françaises les plus touchées par le suicide – ce dispositif sera porté par une équipe experte et pluridisciplinaire du CHU d’Angers.

Dans la continuité de la feuille de route santé mentale et psychiatrie de 2018, le Ségur de la Santé a confirmé la mise en service, pour l’ensemble de la population française, d’un numéro national de prévention du suicide. « Cette ligne d’appel nationale constitue une réponse essentielle à l’enjeu de l’accès et du maintien du lien avec le système de soins des personnes en souffrance. » indique l’ARS dans un communiqué.

La ligne permettra, sur l’ensemble du territoire et de manière immédiate, 24H/24 et 7J/7, une prise en charge sanitaire des personnes ayant des idées suicidaires, depuis les premières idées de mort jusqu’à la crise suicidaire.

Des professionnels de soins spécifiquement formés

Ce nouveau service sera assuré par des professionnels de soins spécifiquement formés pour assurer des missions d’écoute, d’évaluation, d’orientation et d’intervention, au sein de centres régionaux répondants situés dans des établissements de santé, et en lien notamment avec le SAMU. Elle sera également au service des professionnels de santé désirant en savoir plus sur la prévention du suicide ou ayant besoin d’un avis spécialisé.

Une équipe experte au CHU d’Angers

En pays de la Loire, le portage de ce dispositif sera assuré en journée par une équipe du service de Psychiatrie et d’addictologie du CHU d’Angers. Un médecin coordonnateur et un pool d’infirmiers spécifiquement formés à la prise en charge de la souffrance psychique et à la prévention du suicide sont d’ores et déjà prêts à apporter une écoute bienveillante et sans jugement, à informer, à évaluer le niveau de souffrance de l’appelant, à intervenir et à orienter vers les acteurs du territoire pour une prise en charge adaptée à chaque situation. La nuit, le relais sera pris par le centre répondant implanté au CHRU de Brest.


Autre outil, le dispositif VigilanS (http://dispositifvigilans.org ) de veille et recontacte des personnes ayant fait une tentative de suicide. Créé en 2015, un déploiement dans l’ensemble des régions est prévu avant la fin de cette année. Au 1er septembre 2021, plus de 2000 patients avaient bénéficié de ce dispositif régional, installé au CHU d’Angers en janvier 2020 et fédérant 23 centres hospitaliers de la région.

Chiffres clés :
Pour rappel, avec un taux standardisé de mortalité par suicide de 21.3 pour 100 000 habitants (versus 13.2/100 000 habitants en France entière), les Pays de la Loire se situent parmi les régions les plus touchées en France

L’impact de l’épidémie de Covid-19 sur la santé mentale, comme en témoigne l’enquête de suivi CoviPrev2 installée par Santé publique France, invite à la vigilance sur cette question. Entre le 21 et le 28 juin 2021, 60% des Ligériens en effet déclaraient des troubles du sommeil, 15% se jugeaient dans un état anxieux, 11% dans un état dépressif et 10% déclaraient avoir eu des pensées suicidaires sur les 12 derniers mois (versus 9% à l’échelle nationale).

La rédaction apporte chaque jour son lot quotidien d'information angevine, pour vous fournir l'essentiel de l'actualité de la journée.Vous avez une information urgente, pratique, n’hésitez-pas envoyez la nous sur redaction@my-angers.info