Sarthe

Un militaire jugé au Mans pour trafic de cocaïne : 3 ans de prison ferme

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Un militaire de 22 ans, en service en Guyane, a comparu devant le tribunal correctionnel du Mans pour avoir transporté plus d’un kilo de cocaïne dans son corps entre le 30 septembre et le 1er octobre 2024.

Selon Actu.fr, l’affaire a débuté le mardi 1er octobre, lorsque des agents des douanes de la gare du Mans ont remarqué le comportement suspect du jeune homme et ont décidé de le contrôler.

Une explication floue qui ne convainc pas

Interrogé par les douaniers, le militaire a d’abord tenté de justifier sa présence en affirmant qu’il se rendait à Rennes pour visiter un cousin, dont il ignorait pourtant le nom et l’adresse. Un alibi qui n’a pas convaincu les agents.

Test positif à la cocaïne et aveux troublants

Soumis à un test urinaire, le résultat tombe rapidement : positif à la cocaïne. Placé en retenue douanière, le militaire a fini par avouer transporter de la drogue dans son corps. Plus encore, il a admis avoir déjà effectué deux autres voyages similaires en juillet et en septembre 2024, transportant de la cocaïne pour le compte d’un réseau.

116 ovules de cocaïne pour une valeur de 72 000 euros

Au total, l’homme avait ingéré 116 ovules de cocaïne, soit 1 092 grammes de drogue pure à 76 %, pour une valeur marchande dépassant les 72 000 euros. Face à ses aveux, le prévenu a également rappelé qu’il avait déjà été condamné en 2021 pour des faits similaires, écopant alors d’une peine de prison avec sursis et d’une interdiction de fréquenter l’aéroport Félix Éboué de Cayenne.

« Vous n’avez donc rien compris ? »

Lors de son procès, le jeune militaire a expliqué avoir repris cette dangereuse activité pour rembourser une dette liée à ses précédents démêlés avec la justice. Il a précisé, en sanglots, qu’il agissait sous la menace de représailles contre sa famille : « Il a menacé de s’en prendre à ma famille », a-t-il déclaré, tentant de justifier ses actes face à l’incrédulité du président du tribunal qui lui a lancé : « Donc, vous n’avez rien compris ? ».

Condamnation sévère : 3 ans de prison ferme

Le procureur a requis une peine de trois ans de prison ferme, assortie d’une interdiction de séjour en Sarthe pendant cinq ans. De son côté, l’avocate de la défense, Me Annabelle Lefèvre, a plaidé en faveur d’une peine plus clémente, mettant en avant les pressions subies par son client et son parcours personnel. Cependant, le tribunal a suivi les réquisitions du procureur, condamnant le militaire à trois ans de prison ferme. Il a été immédiatement maintenu en détention.