Citoyenneté
CHU d’Angers : la CGT dénonce une situation “devenue intenable” à la blanchisserie

Le syndicat CGT du CHU d’Angers alerte sur la situation de la blanchisserie de l’hôpital, qu’il juge aujourd’hui “devenue intenable”. Dans un communiqué diffusé ce lundi, la CGT dénonce la dégradation rapide des conditions de travail et l’épuisement d’un personnel “à bout de souffle”.
“Nous venons travailler avec la boule au ventre. Nous voulons simplement faire notre travail correctement, au service des patients et des agents. Nous sommes à bout de souffle, nous suffoquons”, rapporte le syndicat, citant les mots des agents du service.
Une surcharge depuis la reprise du linge du CESAME
Depuis le 13 octobre dernier, date à laquelle le CHU a repris une partie du traitement du linge du GCS GIBA, situé au CESAME, les conditions de travail se sont fortement dégradées.
La CGT évoque une situation marquée par des retards, une surcharge chronique et des effectifs insuffisants.
Ce lundi 10 novembre, la blanchisserie enregistrait selon elle 1,5 tonne de linge en retard, avec des livraisons désormais décalées d’au moins une journée. Le syndicat explique ces difficultés par “le manque d’effectifs, les pannes récurrentes et une hausse des cadences de séchage imposée sans adaptation des moyens humains”.
Pendant les vacances scolaires, seuls trois agents étaient présents au lieu de cinq, rendant “impossible le travail dans de bonnes conditions”. Les absences pour maladie ne sont pas remplacées, et les départs à la retraite ne le seront pas davantage, selon la CGT.
Des conditions de travail jugées inacceptables
Le syndicat dénonce également “un épuisement général avec des douleurs physiques et psychologiques liées au manque de personnels, des cadences irréalistes et insupportables avec du matériel vieillissant”.
“L’ambiance se tend et le stress se propage à l’ensemble de l’équipe”, ajoute le communiqué, qui évoque une situation de tension continue dans le service.
Une organisation à bout de souffle
Pour la CGT, “malgré nos alertes répétées, le personnel en arrêt maladie est difficilement remplacé, et le service n’a pas la capacité d’absorber l’activité supplémentaire annoncée (+32 %) dans les conditions actuelles”.
Le syndicat appelle la direction du CHU “à la responsabilité” et demande des mesures immédiates : la création de postes supplémentaires, la fin des augmentations de cadence et des journées à rallonge, le remplacement systématique des absences, ainsi que le respect des droits des agents, notamment en matière de temps de travail et de congés.
“Le service n’a pas la capacité d’absorber l’activité supplémentaire annoncée dans les conditions actuelles. Nous demandons des moyens pour que les agents puissent exercer leur travail dignement, au service de la qualité du soin”, conclut pour la CGT Cécile Chevalier Cervelle.
